AINS : sans effet sur la maladie d’Alzheimer
Les AINS naproxène et célécoxib ne sont pas associés à de meilleures fonctions cognitives chez les personnes avec des antécédents familiaux de maladie d’Alzheimer. Ceci est la conclusion d’un essai randomisé et en double aveugle paru dans la revue Archives of Neurology. Ces résultats vont donc à l’encontre d’études d’observation réalisées sur le sujet.
Au total, 2117 personnes de plus de 70 ans ont reçu un traitement de prévention par célécoxib, naproxène ou placebo. Les patients de cet essai ADAPT (Alzheimer’s Disease Anti-Inflammatory Prevention Trial) ont bénéficié chaque année de plusieurs tests cognitifs. L’essai a été stoppé au bout de trois ans après la publication d’une autre étude sur une augmentation du risque cardiovasculaire avec le célécoxib. « Les résultats de l’essai ADAPT sur la fonction cognitive pendant six mois après l’arrêt du traitement ne montrent pas un effet protecteur avec l’emploi des AINS et pourraient indiquer que les scores cognitifs sont plus faibles », écrivent les auteurs. Comparé au placebo, les scores étaient plus faibles avec le naproxène mais pas avec le célécoxib.Les auteurs discutent également des études d’observations qui tendaient plutôt à montrer un effet protecteur. Par exemple, l’existence de facteurs confondants, la prise d’autres AINS ou un effet protecteur plus tardif pourraient expliquer ces différences. Néanmoins, les auteurs déconseillent évidemment l’emploi des deux AINS testés comme moyen de prévention de la maladie d’Alzheimer.Source : Arch Neurol. 2008;65(7):(doi:10.1001/archneur.2008.65.7.nct70006)Caducée.net©Tous droits réservés. Enregistrement, reproduction et copie interdits.SRDescripteur MESH : Maladie , Naproxène , Personnes , Archives , Placebo , Patients , Reproduction , Risque