Un médicament salvateur contre le SIDA destiné à l'Afrique obtient l'autorisation finale
TORONTO, Canada, September 21 /PRNewswire/ -- Le commissaire fédéral aux brevets a émis aujourd'hui une licence obligatoire pour l'ApoTriavir dans le cadre du programme du Régime canadien d'accès aux médicaments (RCAM), permettant ainsi à Apotex de procéder à la fabrication du produit. Ce médicament, une thérapie à triple combinaison pour le SIDA, a été le premier produit approuvé par Santé Canada selon les dispositions du RCAM. L'ApoTriavir a été approuvé par Santé Canada en août 2006 et fait l'objet d'une présélection auprès de l'Organisation Mondiale de la Santé.
Le RCAM a été conçu dans le but de prêter main forte aux pays en voie de développement qui possèdent peu ou pas de capacité de fabrication de produits pharmaceutiques, dans leur lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose, la malaria et d'autres maladies.
Le Rwanda a été le premier pays africain à déposer une demande pour l'ApoTriavir dans le cadre du processus en place, et la licence nous ouvre aujourd'hui la voie pour fournir des médicaments de qualité à un prix abordable au gouvernement rwandais. Le délai requis entre l'approbation de Santé Canada et l'émission de la licence obligatoire met en lumière les problèmes du processus dans sa forme actuelle. Il s'avère d'une complexité inappropriée et ne représente pas adéquatement les intérêts de ceux et celles qui doivent être traités. À l'heure actuelle, le processus est volontaire et contrôlé par les sociétés pharmaceutiques multinationales qui détiennent les brevets de médicaments tels que l'Apo-Triavir. Dans ce cas, Glaxo Smith Kline (GSK), Shire et Boehringer Ingelheim constituaient les trois détenteurs du brevet, et chacun a posé plusieurs conditions à l'émission d'une licence volontaire.
GSK et SHIRE ne se sont finalement pas opposés à l'application, mais ils ont choisi de ne pas accorder une licence volontaire, exigeant qu'Apotex endosse les complexités du RCAM. Boehringer Ingelheim n'était pas prêt non plus à accorder une licence sans conditions.
Ce processus d'obtention de licence pour la production d'un produit doit être relancé chaque fois qu'un nouveau pays dépose une requête. Il n'existe aucune assurance que les détenteurs du brevet ne tenteront pas une fois de plus de retarder le processus et l'approvisionnement de ces médicaments vitaux aux pays en développement dans le futur. « Nous agissons ici dans un but non lucratif et espérons que ce médicament salvateur atteindra les milliers de patients qui meurent chaque mois en Afrique; le gouvernement fédéral du Canada doit modifier le processus pour assurer que des médicaments abordables et de qualité arrivent entre les mains de ceux n'y ont pas accès », a expliqué Jack Kay, président et directeur de l'exploitation d'Apotex.
Apotex est la plus importante société pharmaceutique du Canada avec plus de 300 médicaments exportés dans 115 pays, et ses frais de recherche et de développement prévus pour les dix prochaines années sont de 2 milliards de dollars canadiens.
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