L’expression des gènes pour juger du vieillissement
L’expression des gènes de patients souffrant du syndrome de Werner, une forme précoce de vieillissement, est similaire à celle observée lors d’un vieillissement typique, montre une nouvelle étude. Le syndrome de Werner serait donc le résultat de l’accélération d’un mécanisme normal. Des modèles du syndrome de Werner seraient donc utiles dans l’étude des processus du vieillissement.
Le syndrome de Werner est une maladie rare. Les patients concernéées présentent différents signes d’un vieillissement précoce : cheveux gris, cataracte, diabète, ostéoporose.
Une équipe conduite par Vilhelm Bohr a examiné ce syndrome à l’échelle de l’expression des gènes et l’a comparée à l’expression observée chez des sujets en bonne santé, jeunes (20 ans) ou âgés (90 ans).
Comparé aux plus jeunes, 6,3 % des gènes analysés étaient exprimés de manière différente dans le syndrome de Werner et dans le vieillissement classique des plus de 90 ans, ce qui suggère que ce syndrome cible des gènes spécifiques. Plus de 90 % des gènes concernés montraient des profils d’expression similaires dans le syndrome de Werner et chez les sujets âgés. En raison de ce dernier résultat, les auteurs estiment que ce vieillissement précoce représente bel et bien un vieillissement classique vécu en accéléré, avec des processus biologiques comparables.
Source : PNAS Early Edition www.pnas.org/cgi/doi/10.1073/pnas.2130723100
Descripteur MESH : Gènes , Gériatrie , Syndrome , Vieillissement , Syndrome de Werner , Patients , Vieillissement précoce , Cataracte , Diabète , Maladie , Ostéoporose , Processus biologiques , Santé