Des mesures pour réduire de moitié le poids des maladies cardiovasculaires

Une étude menée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) décrit un ensemble de mesure qui permettraient de réduire de moitié le poids global des maladies cardiovasculaires dans le monde. Des mesures globales de santé publique et des moyens d’intervention plus ciblés sont décrits.

Christopher Murray (OMS) et des confrères néerlandais et néo-zélandais ont mesuré le rapport coût-efficacité de différentes mesures susceptibles d’être mises œuvre dans plusieurs régions du monde. Au total, 17 mesures individuelles ou globales ont été envisagées.

Les mesures globales de santé publiques étaient par exemple des programmes d’éducation à la santé au travers des médias de masse en mettant l’accent sur la réduction de la pression artérielle, le cholestérol ou le contrôle du poids. Une modification de la législation sur la teneur en sel des aliments cuisinés était aussi étudiée.

Les moyens d’intervention individuels comprenaient la détection et le traitement des personnes avec une hypercholestérolémie, une hypertension artérielle ou les deux mais également la prise en charge des personnes en se basant sur le risque cardiovasculaire absolu sur dix ans.

Quatorze régions du monde ont été détaillées en essayant d’optimiser les moyens d’intervention selon les caractéristiques locales. Un des résultats marquant était que le potentiel des mesures globales ou individuelles était similaire dans les pays riches et les pays en développement.

La réduction des concentrations en sel dans les aliments est une stratégie efficace selon les auteurs. Il en est de même pour le traitement des patients à haut risque avec un risque cardiovasculaire supérieur à 35 % à dix ans.

Globalement, les auteurs estiment que les mesures présentées seraient susceptibles de réduire de moitié l’incidence globale des évènements cardiovasculaires.

Source : The Lancet 2003 ; 361: 717–25