Une culture médicale insuffisante influence négativement l’état de santé des diabétiques

D’après une étude américaine publiée aujourd’hui dans le JAMA, les patients atteints d’un diabète de type 2, avec de faibles connaissances médicales, ont près de deux fois plus de risques d’avoir un mauvais contrôle de leur glycémie ainsi que des complications liées à leur diabète, que les patients bénéficiant d’une culture médicale plus importante.

Cette étude, selon les auteurs, est la première du genre à démontrer une association entre le manque de connaissances et le mauvais pronostic médical de patients atteints d’une maladie chronique, même en tenant compte des facteurs de risque comme le statut socio-économique ou le niveau d’éducation.

Les auteurs ont évalué la ‘culture médicale fonctionnelle’ de 408 patients avec un diabète de type 2, en les soumettant à des tests de lecture et de calculs (lire les étiquettes, estimer les taux de sucres, les doses, comprendre les brochures et les guides explicatifs).

Les résultats ont montré que 36% des patients avec une culture jugée insuffisante (contre 19% avec une culture satisfaisante), avaient une rétinopathie diabétique ainsi qu’un trouble visuel précurseur de cécité.

De même seules 20% des personnes avec une culture médicale insuffisante (contre 33% pour les autres) ont montré un contrôle optimale de leur glycémie (estimé par le taux d’hémoglobine glyquée HbA1_c).

Les auteurs concluent de ces résultats que la ‘sous-culture médicale’ est indépendamment associée avec un mauvais contrôle de la glycémie et des taux élevés de rétinopathies chez les diabétiques de type 2. Selon eux, des efforts doivent être entrepris pour améliorer les conditions des personnes avec peu de culture médicale, en termes d’amélioration des conséquences médicales néfastes liées à leur diabète.

Source: JAMA 24 juillet 2002;288(4):475-82

PI