La minocycline ralentit la progression de la sclérose latérale amyotrophique (SLA)
Quelques études avaient déjà suggéré les propriétés neuroprotectrices de la minocycline, un antibiotique de la famille des tétracyclines, dans des modèles animaux de certaines maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson et la Chorée de Huntington (voir dépêches du 27/11/2001 et du 29/06/2000). Cette recherche publiée dans Nature relate l’action préventive de la minocycline dans la survenue des symptômes de la SLA modélisée chez la souris, ainsi qu’une augmentation de la survie des animaux.
L’équipe de Robert Friedlander (Harvard Medical School, Boston, Massachusetts, EU) a développé des modèles murins destinés à reproduire les symptômes de la SLA.
Les souris modèles ont été traitées à partir de la cinquième semaine avec des injections quotidiennes soit de minocycline, soit de placebo.
Les chercheurs ont observé chez les animaux sous minocycline, une apparition retardée des symptômes de la SLA de 19 jours en moyenne (p<0,001) ainsi qu’une survie prolongée de 11 jours (p<0,01).
Les expériences réalisées in vitro et in vivo ont montré que la minocycline inhibait la libération de cytochrome c, un des facteurs favorisant la mort cellulaire, par un changement de perméabilité transitoire des mitochondries.
Les chercheurs vont maintenant pousser leurs investigations de manière à comprendre les mécanismes d’action de la minocycline pour pouvoir développer des molécules encore plus efficaces.
La capacité de l’antibiotique à passer la barrière hémato-méningée donne, selon les auteurs, à cette molécule des «potentialités de futurs traitements de la SLA».
Source : Nature 2 mai 2002;417:74-8
PI
Descripteur MESH : Minocycline , Sclérose latérale amyotrophique , Sclérose , Animaux , Maladie de Parkinson , Survie , Tétracyclines , Chorée , Famille , Maladie , Maladies neurodégénératives , Modèles animaux , Recherche , Mitochondries , Placebo , Perméabilité , Mort cellulaire , Mort , Massachusetts , Injections , Boston