L’homme bientôt prêt à recevoir des xénogreffes de porcs miniatures?
C’est tout du moins ce qu’espèrent les chercheurs de cette équipe de l’université du Missouri (Columbia, EU), qui a réussi à donner naissance à quatre porcelets clonés et modifiés génétiquement de façon à ce que leurs organes deviennent plus immunocompétents pour des xénogreffes chez l’homme. Les porcs, dépourvus d’un allèle de l’α1,3-galactosyltransférase (GATA1), sont ainsi dépourvus d’une partie des antigènes majeurs intervenant dans le rejet de greffe, accrochés par GATA1 à la surface cellulaire. Les chercheurs tentent de créer maintenant des porcs homozygotes pour l’absence de GATA1.
«La réaction de défense immunitaire majeure de l’homme se produit contre les résidus de sucres (1,3-galactoses) présents à la surface des cellules porcines», a expliqué Randall Prather, professeur de biotechnologie reproductive. La modification génétique visant à supprimer l’enzyme qui sert à accrocher ces résidus ouvre donc la voie à des avancées futures», a-t-il ajouté.
Une autre avancée a été de cloner et de modifier génétiquement une race miniature de porcs, spécialement appropriée pour le don d’organes en ce qui concerne la taille de ceux-ci, comparés à ceux de l’homme.
De plus, l’utilisation d’une lignée réalisée en laboratoire limite les risques de contamination par des rétrovirus endogènes potentiellement présents à l’état naturel chez les porcs.
Les chercheurs étant satisfaits de l’état général de leurs ‘mini porcs’ (bien qu’un d’entre eux ait des problèmes oculaires et d’oreilles), espèrent maintenant créer des lignées porcines privées du gène GATA1 à l’état homozygote.
Source : Science 3 janvier 2002 ; publication en ligne (www.sciencexpress.org).
Descripteur MESH : Antigènes , Missouri , Biotechnologie , Cellules , Don , Génétique , Homozygote , Rétrovirus endogènes