VIH : la P-glycoprotéine module la réponse au traitement antirétroviral
Une équipe suisse rapporte dans le Lancet que des variations du gène de la P-glycoprotéine peuvent avoir un impact direct sur le rétablissement du nombre de CD4 chez les patients infectés par le VIH-1 et sous traitement antirétroviral.
On sait que la réponse aux antirétroviraux est très variable selon les patients. Outre des variations attribuables à des souches virales différentes, le polymorphisme génétique des patients tient également une place importante. C'est dans cette optique que Fellay et al. rapportent l'étude du gène MDR1 (multidrug-resistance) qui code la P-glycoprotéine.
Les auteurs ont analysé la séquence de ce gène chez 123 patients infectés par le VIH. La concentration plasmatique en efavirenz et nelfinavir été également mesurée, ainsi que le niveau d'expression de la P-glycoprotéine, le nombre de CD4 et la charge virale.
Trois génotypes ont fait l'objet d'une attention particulière :MDR1 3435 TT, CT et CC. En effet, la concentration plasmatique médiane en antirétroviraux étaient significativement différente selon le génotype considéré.
D'autre part, l'augmentation du nombre de CD4 à six mois était plus forte pour le génotype TT (257 cellules/µl) que pour le génotype CT (165 cellules/µl) ou CC (121 cellules/µl).
La P-glycoprotéine, impliquée dans les mécanismes d'excrétion extra-cellulaire des principes actifs, paraît jouer un rôle important dans l'accès des antirétroviraux aux compartiments cellulaires. Son polymorphisme pourrait être un indicateur du rétablissement immunitaire lors de l'infection par le VIH, concluent les auteurs.
Source : Lancet 2002;359:30-36
Descripteur MESH : Patients , VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine , Suisse , Antirétroviraux , Génotype , Attention , Charge virale , Génétique , Infection , Nelfinavir , Polymorphisme génétique , Rôle