Rispéridone versus halopéridol dans la prévention de la schizophrénie
Selon une étude prospective américaine, l’utilisation de la rispéridone dans le traitement de la schizophrénie abaisserait le risque de rechute, comparée au médicament habituellement utilisé, l’halopéridol. Les résultats sont présentés aujourd’hui par l’équipe de John Csermansky (Ecole de médecine de Washington, St Louis, Missouri, EU) dans la revue The New England Journal of Medicine.
La prévention de la rechute dans la schizophrénie est un objectif majeur du traitement des patients. C’est pourquoi les chercheurs ont voulu tester un nouveau neuroleptique, la rispéridone, et le comparer à un anti-psychotique plus couramment utilisé dans cette pathologie, l’halopéridol, d’après les taux de rechute de patients atteints de schizophrénie et de désordres schizo-affectifs.
L’étude a été réalisée en double aveugle, randomisée parmi 40 sites, et a porté sur près de 400 adultes atteints de schizophrénie chronique ou de désordres schizo-affectifs. Ceux-ci ont reçu sur une période minimale de un an, soit de l’halopéridol (n=188) soit de la rispéridone (n=177), à différentes doses.
Le risque de rechute a été évalué à 34% parmi le groupe rispéridone, et de 60% parmi le groupe halopéridol (P<0,001). L’arrêt du traitement pour une raison quelconque a été plus fréquent pour les patients prenant de l’halopéridol (risque de 1,52 ; IC95%=1,18-1,96).
Les patients ayant pris de la rispéridone ont vu une réduction plus importante de la sévérité de leurs symptômes ainsi que des effets négatifs extrapyramidaux, comparés au groupe halopéridol.
Les auteurs constatent, en plus du bénéfice apporté par la rispéridone en terme de rechute et de diminution des effets secondaires, qu’en «divisant le taux de rechute par un facteur deux, il y a un bénéfice économique significatif dans la prise en charge de la schizophrénie».
Source : NEJM 3 janvier 2002;346(1):16-22.
Descripteur MESH : Halopéridol , Schizophrénie , Risque , Médecine , Missouri , Washington , Patients