Le polymorphisme du gène de l'époxyde hydrolase microsomale participe au risque de pré-éclampsie
Selon des auteurs néerlandais, un polymorphisme lié à une augmentation de l'activité de l'époxyde hydrolase microsomale est associé à un risque plus élevé de pré-éclampsie. Cet enzyme est impliqué dans la dégradation de produits toxiques endogènes et exogènes.
Ce résultat est publié par Zusterzeel et al. dans le Journal of Medical Genetics du mois d'avril. Ces auteurs ont étudié le polymorphisme du gène de l'époxyde hydrolase microsomale chez 183 femmes avec un antécédent de pré-éclampsie et chez 151 femmes témoins. Ce polymorphisme peut conduire à des variations de l'activité de l'enzyme.
En participant aux processus de détoxification cellulaire, cet enzyme peut donner naissance à des intermédiaires toxiques. Les auteurs estiment qu'une modification de la balance entre les produits toxiques et l'activité de détoxification pourrait contribuer au risque de pré-éclampsie.
La variabilité du gène de cet enzyme a été notamment étudiée dans l'exon 3. Les résultats montrent que le polymorphisme 113Tyr (lié à une activité plus élevée) apparaît deux fois plus fréquemment chez les femmes avec un antécédent de pré-éclampsie (OR = 2,0 ; 1,2-3,7).
Bien que ces résultats demandent à être confirmés sur d'autres populations et sur un plus large effectif, ils n'en apportent pas moins de nouvelles indications sur les mécanismes qui peuvent sous-tendre la pré-éclampsie.
Source : J Med Genet 2001;38:234-37.
Descripteur MESH : Risque , Obstétrique , Éclampsie , Toxiques , Femmes