Du bon et du mauvais usage des statines
Une étude américaine parue dans Archives of Internal Medicine montre qu’il y a une surmédication ou au contraire une sous-médication dans le traitement de l’hyperlipidémie par les statines, si on se réfère aux recommandations américaines du National Cholesterol Education Program.
Un traitement par les statines (inhibiteur de l’HMG-CoA réductase) de l’hypercholestérolémie s’est révélée efficace dans la réduction de la mortalité globale en prévention primaire et secondaire. Le National Cholesterol Education Program (NECP) américain recommande l’évaluation et le traitement d’un taux élevé de cholestérol en fonction du risque cardiovasculaire que les patients encourent. Tandis que des études suggèrent que de nombreux patients sont sous-traités, on dispose de peu de données concernant la surmédication.
Le Dr S. Abookire du Brigham and Women’s Hospital à Boston et ses collaborateurs ont évalué la justesse d’une thérapie par les statines comparé aux recommandations du NECP et ont examiné le suivi des patients.
Une surmédication par les statines a été observée pour 69 % des patients traités en prévention primaire et pour 47 % de ceux traités en prévention secondaire.
De plus, parmi les patients souffrant d’une maladie coronarienne et qui ne prennent pas de statines, 88 % d’entre eux étaient sous-traités, c’est à dire qu’ils répondaient aux critères pour recevoir une thérapie par ces médicaments.
Enfin, le contrôle des fonctions hépatiques varient grandement et ne correspond pas aux risques liés à l’utilisation des statines.
Source : Arch Intern Med. 2001 ; 161 : 53-58
Descripteur MESH : Épidémiologie , Patients , Prévention primaire , Boston , Cholestérol , Hypercholestérolémie , Maladie , Maladie coronarienne , Mortalité , Prévention secondaire , Risque