La vaccination plébiscitée par les Français selon Odoxa
Alors qu’ils n’étaient que 41 % au mois de décembre dernier, 81 % des adultes français sont prêts à se faire vacciner ou l’ont déjà été selon un sondage Odoxa-Backbone consulting pour franceinfo et « Le Figaro ». Ils sont également désormais une majorité à être favorable à la vaccination obligatoire pour tous (58 %) et particulièrement pour les soignants (72 %). Ces chiffres témoignent d’un retournement complet de l’opinion publique sur la vaccination contre la covid-19 en 6 mois.
Volonté de faire vacciner contre la covid-19 : une progression constante depuis 6 mois
Les chiffres présentés par Odoxa sont éloquents. Entre le mois décembre 2020 et juillet 2021, le nombre de Français désireux de se faire vacciner contre la covid-19 a quasiment doublé. En décembre 2020, seulement 42 % de Français se disaient prêts à se faire vacciner, un peu plus de six mois plus tard cette proportion a quasiment doublé pour atteindre 81 % soit un chiffre qui correspond à la couverture vaccinale à atteindre pour obtenir l’immunité collective. Dans le détail 66 % des sondés s’étaient déjà fait vacciner et ils sont 15 % supplémentaires à vouloir le faire.
Ces chiffres signent clairement une victoire des médecins, des infirmières et des pharmaciens qui auront passé beaucoup de temps et déployé beaucoup d’énergie à convaincre leurs patients les plus réticents d’opter pour la vaccination.
A contrario, si 19 % des sondés refusent la vaccination pour le moment ils sont 11 % à ne pas vouloir du tout en entendre parler. Cette proportion monte à 26 % pour les 18-24 ans et 24 % pour les 25-34 ans et 17 % pour les 35 -60 ans. Plus inquiétant 9 % des plus de 65 ans refusent obstinément la vaccination en dépit des risques qui pèsent sur cette classe d’âge.
« Au niveau sociologique d’importants clivages demeurent : 26 % des catégories populaires et 38 % des personnes inscrites à Pole Emploi ne veulent pas se faire vacciner alors que les cadres ne sont que 7 % à ne pas le souhaiter. Le sexe/genre est aussi une variable discriminante : les hommes ne sont que 15 % à ne pas souhaiter se faire vacciner alors que les femmes sont 22 % à y demeurer hostiles.
Ces différences sociodémographiques se retrouvent sur la proximité partisane : plus d’un quart des sympathisants des partis antisystème, Insoumis (25 %) et RN (28 %) sont contre la vaccination alors que les sympathisants des partis classiques de gouvernement y sont largement favorables (seulement 2 % des LaREM, 7 % des LR et 8 % des PS ne veulent pas se faire vacciner). » Gaêl Sliman
La vaccination obligatoire n’est plus un tabou
L’idée de la vaccination obligatoire s’impose désormais à une majorité de Français. Si 72 % des Français y sont favorables concernant les soignants, ils sont également 58 % à l’envisager clairement pour tous les Français.
Une fois encore le retournement de l’opinion sur le sujet est spectaculaire. En novembre dernier, les Français étaient une majorité parfaitement inverse (60 % vs 38 %) à se dire favorables à cette vaccination obligatoire pour tous. A l’époque, les personnes interrogées n’étaient, qu’une sur deux (50 %) à souhaiter elles-mêmes se faire vacciner.
Pour éviter d’avoir à imposer cette vaccination obligatoire, mais pour y inciter les plus réfractaires, certains estiment qu’il faut rendre payants les tests « pour convenance personnelle », c’est-à-dire lorsqu’on ne présente pas de symptômes. Associer à la nécessité de « montrer patte blanche » pour voyager ou participer à des événements festifs ou des regroupements, cela pourrait inciter de nombreux réfractaires, notamment parmi les jeunes, à se faire vacciner pour pouvoir continuer à avoir une vie sociale « normale ».
Contrairement à la vaccination obligatoire, cette idée de frapper au porte-monnaie ne passe pas auprès des Français. Seule une minorité de 42 % de Français y serait favorable « pour inciter les gens à se faire vacciner » alors qu’une majorité de 56 % de nos concitoyens s’y déclare hostile estimant « qu’il faut maintenir la gratuité de tous les tests pour ne pas décourager le dépistage alors que le variant Delta a commencé à gagner le pays ».
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