Conserver une activité physique après un infarctus du myocarde réduit le risque de deuxième infarctus
Selon une étude publiée dans la revue Circulation, les victimes d'un infarctus du myocarde qui conservent une activité physique après leur hospitalisation présentent moins de risques de décès ou de nouvel infarctus que les sujets qui restent inactifs.
"Les patients qui gardent une activité physique après une première attaque ont un risque de nouvelle attaque réduit de 60 %", a déclaré le Dr L. Steffen-Batey (University of Minnesota School of Public Health), premier auteur de cette étude.
Les médecins et chercheurs qui ont participé à ce travail ont étudié le rôle de l'activité après un infarctus du myocarde (IDM) chez 406 américains, dont certains d'origine hispanique.
L'activité physique des patients avant et après l'IDM a été évaluée régulièrement, ainsi que les risques de maladie coronarienne ou les antécédents médicaux.
Les personnes qui étaient actives et qui conservaient la même activité physique après l'IDM avaient un risque de décès réduit de 79 % par rapport à ceux qui restaient "sédentaires". Le risque relatif a été calculé sur une période de 7 ans. Les sujets sédentaires étaient ceux qui ne pratiquaient aucune activité physique en dehors des activités de la vie courante. Les personnes actives étaient celles qui avaient des activités ménagères soutenues ou qui pratiquaient un sport régulièrement.
Les auteurs ont noté que le risque de décès et de deuxième infarctus était également réduit (- 89 % et – 78 % par rapport aux sédentaires) chez ceux qui devenaient plus actifs après le premier IDM.
Ceux qui étaient actifs, mais qui réduisaient leurs efforts après l'IDM, avaient un risque de décès dans les 7 ans diminué de 51 % par rapport aux sédentaires. Ce résultat est un exemple des bénéfices d'une activité physique régulière, note le Dr Steffen-Batey. Par contre, le risque de deuxième IDM n'était pas modifié dans cette catégorie de patients.
Le Dr Steffen-Batey insiste sur le fait que l'intensité des activité physiques et sportives doit être discutée avec le médecin après un IDM. "J'ose espérer que les personnes ne sortiront pas pour courir un marathon après une attaque cardiaque", ajoute-t-elle dans un communiqué de l'American Heart Association.
Source : American Heart Association. Circulation 2000;102:2204-2209
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