Encéphalite spongiforme bovine (ESB) : vers un réajustement de la politique de prévention
La réunion du Comité national de sécurité sanitaire a permis de faire le point sur la prévention de la transmission de l'agent de l'ESB. Une actualisation des mesures déjà instaurées devrait être prochainement réalisée. Ces mesures concerneront notamment la sécurité des aliments. Plusieurs propositions, relatives aux risques associés aux produits sanguins, seront très prochainement rédigées.
La réunion du Comité de sécurité alimentaire s'est tenue hier, en présence de Dominique Gillot, secrétaire d'Etat à la Santé et aux Handicapés, et de Dominique Voynet, ministre de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement.
Des travaux scientifiques récents conduisent à une nouvelle évaluation des risques d'infection par l'agent du nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (nvMCJ), notamment par le sang et ses dérivés, lors de certains soins médicaux ou par l'alimentation.
Bien que la transmission du nvMCJ par les produits sanguins ne soit pas démontrée, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) doit procéder à une nouvelle analyse des mesures en vigueur. Un groupe pluridisciplinaire d'experts, réunis par l'AFSSAPS, devra rendre un avis avant la fin du mois de novembre.
Concernant le risque de transmission des ESST (encéphalites spongiformes subaiguës transmissibles) lors de procédures chirurgicales, une circulaire d'actualisation des mesures de prévention a été rédigée. Après validation scientifique, elle sera envoyée aux professionnels de santé concernés.
L'AFSSAPS a également mis en place un programme d'action pour la généralisation de l'usage unique, le contrôle des instruments réutilisables ainsi que leur stérilisation. Ces mesures seront complétées par un système d'assurance qualité pour la stérilisation dans les établissements de santé.
L'interdiction d'intestins de bovins devrait être prochainement effective, ainsi que l'incorporation des graisses provenant d'os de ruminants. Le retrait des colonnes vertébrales de bovins est à l'étude. Par ailleurs, l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) doit réaliser une étude sur les risques associés à l'incorporation des farines de viande et d'os (interdites pour les ruminants) dans les aliments destinés aux porcs et aux volailles.
Source : Secrétariat d'Etat à la Santé et aux Handicapés
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