Lancement de la première phase de l'étude nationale sur les comportements alimentaires

« Mesurer les évolutions des consommations alimentaires et évaluer leurs éventuelles incidences sanitaires » est une des missions que la loi a confiée à l’Afssa.

L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments lance à Lille, Marseille, et Tours la première phase de l’étude nationale sur les comportements alimentaires : 300 personnes invitées à répondre sur leurs habitudes en matière d’alimentation

L’Observatoire des consommations alimentaires (OCA) de l’Afssa lance en octobre 2004 sous l’égide du ministère de la Santé une étude pilote auprès de 300 foyers des villes et régions de Lille, Marseille et Tours. Ces foyers ont été sélectionnés à partir du recensement INSEE pour refléter la diversité de l’ensemble de la population vivant sur le territoire national métropolitain. Ils vont bientôt recevoir une lettre leur expliquant les objectifs et modalités pratiques de ce projet et seront contactés par un chargé d’enquête formé pour cette étude. Dans chaque foyer sélectionné, un enfant ou un adulte sera tiré au sort : il décrira ses consommations alimentaires pendant une semaine, toutes les données collectées étant strictement confidentielles. Si le participant le souhaite, un bilan nutritionnel individuel lui sera offert.

Cette étude pilote se déroulera d’octobre à décembre 2004 et constitue une étape essentielle dans la préparation de la grande étude nationale sur la consommation alimentaire (INCA 2) réalisée en 2005 par l’Afssa en collaboration avec l’Institut de veille sanitaire. 4000 adultes et 2000 enfants y participeront sur l’ensemble du territoire métropolitain et l’étude sera répétée tous les cinq ans. L’étude pilote permettra de valider et ajuster si nécessaire la méthodologie de l’étude nationale (INCA 2) d’ici fin 2004. Une participation aussi forte que possible des personnes sélectionnées pour l’étude pilote est donc essentielle afin d’en tirer des enseignements significatifs.

« Mesurer les évolutions des consommations alimentaires et évaluer leurs éventuelles incidences sanitaires » est une des missions que la loi a confiée à l’Afssa.

Les études individuelles de consommation alimentaire constituent en effet, un des outils indispensables à l’évaluation du risque : combinées aux plans de surveillance et aux bases de données de l’Afssa sur la composition des aliments (plusieurs millions de données), elles permettent de quantifier les expositions, c’est-à-dire les doses ingérées, pour les nombreuses substances bénéfiques ou toxiques présentes dans notre alimentation devenue au fil du temps de plus en plus complexe (plusieurs centaines de milliers de références aujourd’hui dans les super et hypermarchés).

Cette évaluation scientifique permet de s’assurer que la réglementation protège l’ensemble de la population, y compris ceux qui privilégient des groupes d’aliments particuliers (par exemple les consommateurs réguliers de produits allégés, de poissons et produits de la mer, les végétariens…) ou ceux qui sont plus fragiles (jeunes enfants, personnes âgées, femmes enceintes…). L’étude contribuera aussi à évaluer l’impact sanitaire des mesures de santé publique prises dans le domaine de l’alimentation.

Les résultats de la première étude INCA1 réalisée en France en 1998-99 ont été utilisés de façon permanente par l’Afssa depuis sa création pour analyser et estimer le risque sanitaire (mercure, plomb et autres métaux lourds dans l’eau et les aliments, évaluation du risque lié aux pollutions accidentelles telles que le naufrage de l’Erika ou la contamination des poulets par la dioxine en Belgique, ingestion de résidus de pesticides, d’édulcorants de synthèse…). Cette étude a permis également d’apprécier les risques et bénéfices nutritionnels (consommation de fruits et légumes, de sel, d’oméga3, impact de la collation matinale à l’école…).

De nombreuses équipes de recherche de divers instituts tels que l’INRA, l’INSERM, l’InVS, le CEMAGREF, l’IRSN, l’INERIS, l’Ecole Nationale de la Santé Publique ont exploité l’étude INCA1 pour leurs propres analyses de risque publiées dans des revues scientifiques nationales ou internationales ainsi que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et plusieurs équipes universitaires notamment européennes.

L’étude INCA2 intègrera de nombreuses nouveautés et améliorations comme par exemple le doublement de la taille de l’échantillon, l’étude de la consommation de compléments alimentaires actuellement en rapide développement, l’étude des apports réels des nouveaux aliments-santé, anti-cholestérol par exemple. Elle permettra de mesurer l’évolution des consommations alimentaires depuis 1998-99, donnera les éléments les plus récents pour mesurer l’exposition à un risque sanitaire et contribuera à évaluer l’impact du Programme National Nutrition Santé, lancé en France en 2001. L’étude doit permettre de savoir si les recommandations du PNNS ont été suivies et s’il faut poursuivre, renforcer ou modifier les priorités de la politique nutritionnelle en France.

Contact presse : service communication Afssa - Tel : 01 49 77 26 02 Tout le dossier sur www.afssa.fr

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