22ème Congrès de l'ECNP 2009 : les monoamines jouent-elles un rôle dans les troubles de la conduite ?
ISTANBUL, Turquie, September 13 /PRNewswire/ -- De nouveaux résultats sur l'importance de l'activité de la MAO dans les plaquettes sanguines et des variantes génétiques de la MAO par rapport au comportement antisocial ont été présentés aujourd'hui par le Prof. Lars Oreland, de l'Université d'Uppsala, en Suède, à l'occasion d'une conférence de presse organisée au cours du 22ème Congrès de l'ECNP. Le Prof. Oreland a souligné qu'en se basant sur l'interaction génétique-environnement, on peut voir que les systèmes de monoamines cérébrales jouent un rôle essentiel dans le façonnement de la personnalité et dans les troubles de la conduite. Les gènes de monoamine oxydase (MAO) semblent être les premiers gènes étroitement liés au comportement antisocial ou au trouble de la conduite.
Les MAO constituent un groupe de deux enzymes (MAO-A, MAO-B) qui permettent l'inactivation des neurotransmetteurs étant des monoamines (sérotonine, noradrénaline et dopamine). Les systèmes cérébraux ayant recours à ces transmetteurs sont d'une grande importance pour l'adaptation de la personnalité. Les individus dotés d'un ensemble de variantes génétiques de la MAO semblent être virtuellement indépendants de l'environnement qui les entoure par rapport au risque de comportement antisocial, ce qui pourrait expliquer leur résilience face à un environnement défavorable. Par opposition, ceux dotés d'un ensemble de variantes génétiques de la MAO différent sont extrêmement dépendants de l'environnement psychosocial et sont considérablement vulnérables au comportement antisocial.
Les expériences réalisées sur les animaux et les études menées sur les humains montrent que la capacité réduite du système de sérotonine cérébrale est associée aux personnalités caractérisées par une certaine impulsivité et la « recherche de sensations ». La forte tendance de « recherche de sensations » est liée à une plus grande prise de risques orientés vers des conséquences comportementales négatives, notamment l'abus de médicaments, etc. Par ailleurs, les résultats de ces recherches laissent entendre que les mécanismes à la fois moléculaires et psychosociaux sous-jacents au comportement antisocial peuvent être amenés à se différencier selon les sexes. L'identification des mécanismes neuronaux sous-jacents à la personnalité humaine semble être prometteuse en raison de leur importance en tant que médiateurs de risque fortement héréditaires en rapport aux comportements agressifs, à l'activité criminelle, ainsi que les troubles somatiques et psychiatriques.
Source : Conférence de presse à l'occasion du 22ème Congrès du Collège européen de neuropsychoparmacologie (ECNP), le 13 septembre 2009, à Istanbul, en Turquie
Le Collège européen de neuropsychoparmacologie (ECNP), fondé en 1987, est un forum scientifique qui encourage la recherche translationnelle entre les neurosciences et la pratique clinique (http://www.ecnp.eu).
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