La neurosyphilis reste fréquente au Maroc même en dehors d’un contexte de séropositivité pour le VIH
La neurosyphilis est une affection fréquemment rapportée au Maroc dans un contexte hors infection à VIH et caractérisée par un grand polymorphisme clinique, souligne dans la Revue neurologique une étude menée par des neurologues et neuroradiologues de l’hôpital des spécialités de Rabat.
Comme le rappellent le Dr W. Regragui et ses collègues la neurosyphilis est une maladie infectieuse qui reste fréquente surtout depuis l’avènement du SIDA. La pénicilline et le traitement de choix mais son utilisation demeure non codifiée jusqu’à ce jour. Ces auteurs ont évalué le profil épidémiologique, clinique et paraclinique de cette affection.
Ils ont mené une étude rétrospective de 201 cas colligés sur une période s’étalant de 1986 à 1997, les patients étant retenus sur la base d’une positivité des sérologies syphilitiques dans le sang et le LCR.
L’âge moyen était de 39 ans. La forme clinique prédominante (69,8 %) est la méningoencéphalite, suivie par le tabès et la méningovascularite avec 2 cas d’association avec le VIH.
Les auteurs notent qu’une méningite lymphocytaire a été retrouvée dans 66 % des cas.
Le pronostic était assez sombre dans les méningoencéphalites et les atrophies optiques.
Il a été noté une fréquence particulière de formes rares telles que les vascularites et les striatites. De mêmes, ils ont remarqué l’efficacité particulière du protocole de 30 millions par jour pendant 10 jours de pénicilline G en perfusion de 6 heures qui permet une couverture sur 24 heures à des taux tréponémiques et s’accompagne d’une amélioration des critères biologiques.
Source : Revue neurologique, 2000 ; 1S129.
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