Dépression chronique : l’association néfazodone-psychothérapie cognitive et comportementale fait mieux que chaque traitement isolé
Publiée dans la dernière livraison du New England Journal of Medecine, une étude multicentrique menée par des psychiatres américains montre qu’environ la moitié des patients présentant des formes chroniques de dépression majeure répondent à un traitement à court terme par néfazodone ou à une psychothérapie cognitive et comportementale.
Cordonnée par le Dr Martin Keller (Department of Psychiatry and Human Behavior, Brown University, Providence, Rhode Island, USA), cette étude a reposé sur la randomisation de 681 adultes présentant un trouble dépressif majeur chronique d’origine psychotique soit vers 12 semaines d’un traitement ambulatoire avec la néfazodone (posologie maximale 600 mg/j), soit vers une psychothérapie cognitive et comportementale (16 à 20 séances), soit vers l’association des 2.
Les auteurs précisent que tous les patients présentaient initialement des scores d’au moins 20 sur l’échelle à 24 items de la Hamilton Rating Scale for Depression.
Une rémission était définie par un score inférieur ou égal à 8 à la 10° et 12° semaine. Une réponse satisfaisante était définie par une réduction d’au moins 50 % du score par rapport aux valeurs initiales et par un score inférieur ou égal à 15 chez les patients ne présentant pas de rémission. L’évaluation des scores était effectuée en aveugle.
Parmi les 681 patients, 662 se sont présentés à au moins 1 séance de traitement et ont été inclus dans l’analyse des résultats.
Dans le groupe néfazodone, comme dans le groupe psychothérapie, le taux de rémission a été de 48 %, versus 73 % dans le groupe association de ces 2 traitements. Au terme de l’étude, ces mêmes chiffres pour ces 3 groupes étaient respectivement 55 %, 52 % et 85 %.
Source : NEJM, 2000; 342 : 1462-70.
Descripteur MESH : Psychothérapie , Patients , Dépression , Étude multicentrique , Association , Rhode Island , Trouble dépressif , Trouble dépressif majeur