Grippe aviaire : varier et compléter les stocks d’antiviraux
La préparation à la lutte contre une pandémie de grippe aviaire repose notamment sur la constitution de réserves d’antiviraux. En raison des mutations du virus H5N1, ces stocks ne devraient pas uniquement reposer sur l’oseltamivir mais aussi sur d’autres molécules comme le zanamivir, explique une étude publiée dans la revue Nature.
Collins et collaborateurs soulignent dans leur article que la principale question est de savoir sur quels principes actifs s’appuyer du fait du taux de mutation élevé du virus H5N1. Deux inhibiteurs de la neuraminidase du virus ont été développés à partir de la structure de cette enzyme : l’oseltamivir (Tamiflu) et le zanamivir (Relenza).Ces chercheurs ont étudié la structure et les propriétés de formes mutantes de neuraminidase de patients infectés par H5N1. « Nos résultats montrent que ces mutants sont résistants à l’oseltamivir mais qu’ils sont encore fortement inhibés par le zanamivir en raison d’une altération d’une poche hydrophobe dans le site actif de l’enzyme nécessaire à la fixation de l’oseltamivir », écrivent les auteurs.Ainsi, il parait souhaitable de ne pas stocker uniquement de l’oseltamivir mais aussi d’autres antiviraux comme le zanamivir afin de conserver des options de combinaison de traitements pour lutter contre les formes résistantes, mettent en garde ces chercheurs.Source : nature.com, doi:10.1038/nature06956Caducée.net©Tous droits réservés. Enregistrement, reproduction et copie interdits.SRDescripteur MESH : Zanamivir , Virus , Nature , Lutte , Antiviraux , Mutation , Patients , Reproduction , Taux de mutation