Rédicidive de l’autoimmunité anti-cellules bêta après transplantation pancréatique dans le diabète de type 1
Publiée dans Diabetes & Metabolism , une étude réalisée par des médecins et chercheurs de l’hôpital Edouard Herriot de Lyon met en évidence la récidive de l’attaque autoimmune chez les patients bénéficiant d’une transplantation pancréatique malgré l’immunosuppression chronique et souligne l’intérêt des marqueurs humoraux de l’autoimmunité dans l’indication et la surveillance des ces greffes.
Comme on le sait, le succès de la transplantation pancréatique chez le diabétique de type 1 est limité par l’alloimmunité du tissu greffé, mais aussi par l’auto-imminuté des cellules bêta.
C. Thivolet et ses collègues ont étudié la fréquence des auto-anticorps anti-glutamate décarboxylase (GAD) 65, et tyrosine phosphate (IA2) chez 68 patients diabétiques avec peptide C négatif ayant bénéficié d’une allogreffe pancréatique. Un dosage a été fait immédiatement avant la greffe et lors du suivi des patients.
Les patients ont été répartis selon l’apparition d’un rejet chronique du greffon (groupe A, n=20), d’un rejet du greffon et/ou d’une thrombose artérielle (n=7) ou présentant une greffe pancréatique fonctionnelle (groupe C, n=141). Tous les patients ont bénéficié d’un test de dépistage spécifique combiné et individuel des anticorps GAD et IA2.
Les auteurs précisent que juste avant la greffe les patients du groupe A ont une augmentation significative des valeurs du test combiné par rapport au groupe C et un taux plus élevé des anticorps anti-GAD 65.
Après le rejet du greffon, les 2 anticorps anti-GAD et IA2 augmentent par rapport au taux de base chez les patients du groupe A, mais seuls les anti-A2 s’élèvent de façon significative.
Les auteurs notent qu’il est intéressant de constater que le taux de double anticorps positif dans le groupe A passe de 5 % à 35 % quand on compare les patients du groupe C par rapport à ceux du groupe A.
Enfin, la positivité des anticorps anti-GAD 65 et/ou IA2 chez les patients ayant eu un drainage des sécrétions du greffon pancréatique dans la vessie n’a pas été associée à la réduction du taux de l’amylasurie, ce qui suggère que la perte de la fonction endocrine n’est pas associée à une atteinte du pancréas exocrine.
Source : Diabetes & Metabolism, 2000, XXII.
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