Les ARN antisens contre la myopathie de Duchenne
Un groupe de chercheurs italiens a mis au point au système qui fait appel à la technique et ARN antisens et à l’emploi d’un vecteur d’expression viral contre la myopathie de Duchenne chez les souris modèles mdx. Les résultats apparaissent encourageants.
Dans un article qui paraîtra prochainement dans les colonnes de la revue PNAS, Michela Alessandra Denti et ses collaborateurs expliquent avoir mis à profit la technique du saut d’exon ou « exon skipping » pour éliminer l’exon muté de la dystrophine et aboutir à une protéine tronquée fonctionnelle plus courte que la forme sauvage. Il faut noté que l’intérêt de cette stratégie a déjà été établi par d’autres équipes travaillant sur cette thématique.
Les auteurs ont utilisé un vecteur de type AAV (adeno-associated viral) qui exprime une courte séquence d’ARN antisens qui permet de réaliser le saut d’exon désiré. En injectant par voie systémique ce vecteur à des souris dmx (souris porteuses d’un codon stop dans l’exon 23 du gène de la dystrophine), les chercheurs sont parvenus à restaurer l’expression d’une dystrophine tronquée mais fonctionnelle. Ceci était par exemple le cas dans de nombreux muscles dont le diaphragme et le cœur, deux organes particulièrement affectés par la myopathie de Duchenne chez l’homme. Dans le modèle employé, les chercheurs ont observé une amélioration fonctionnelle aussi bien au niveau de l’animal que de la cellule musculaire.
Source: PNAS 2006, early edition, www.pnas.org/cgi/doi/10.1073/pnas.0508917103
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Descripteur MESH : ARN , ARN antisens , Myopathie de Duchenne , Dystrophine , Codon , Codon stop , Muscles , Reproduction