Lésions obstétricales isolées du plexus sacré : des Français rapportent une série de cas
Contrairement à l’atteinte obstétricale du plexus lombo-sacré à l’origine d’un déficit sensitivo-moteur d’un membre inférieur qui est rare, mais a été rapportée dans la littérature, l’atteinte pure du plexus sacré responsable de troubles neuro-périnéaux isolés, urinaires, ano-rectaux ou génitosexuels, vient pour la première fois d’être décrite dans l’hebdomadaire ‘La Presse Médicale’ par des médecins du service de rééducation neutrologique et d’explorations périnéales de l’hôpital Rothschild (Assistance Publique – Hôpitaux de Paris) qui rapportent 19 cas documentés sur le plan clinique et électrophysiologique et concernant des patientes âgées de 28 et 41 ans.
Ces patientes présentant des lésions plexiques sacrées isolées ont été examinées pour troubles urinaires, ano-rectaux et/ou génitosexuels (hypo ou anorgasmie) apparus au décours d’un accouchement et rapportés à une atteinte plexique sacrée.
Parmi elles, 7 femmes consultaient pour des troubles urinaires isolés, 1 pour des troubles sexuels isolés.
« Cette atteinte était définie par une altération des latences du réflexe bulbo-caverneux (latence supérieure à 44 ms ou écart inter latence de plus de 4 ms) associée à une normalité des latences terminales du nerf pudendal et/ou par une hypoesthésie S2S3S4 uni ou bilatérale sans anomalie de l’imagerie neuro-radiologique du cône terminal (IRM) afin de déterminer notamment une lésion péridurale », précisent le Dr G. Amarenco et ses collègues.
Ces cliniciens indiquent que toutes leurs patientes ont bénéficié d’une exploration électrophysiologique qui a comporté un examen de détection des muscles périnéaux, une étude des latences sacrées, des latences terminales et des potentiels cérébraux du nerf pudendal. 14 femmes ont eu une exploration urodynamique.
L’exploration électrophysiologique a trouvé dans tous les cas une dénervation dans les muscles périnéaux, soulignent les auteurs.
« Les latences distales étaient toutes normales. Par ailleurs, parmi les femmes incontinentes, 6 fois sur 11 des pressions de clôture étaient diminuées à moins de 50 cm d’eau », concluent les auteurs.
Source : La Presse Médicale, 18 mars 2000, 29, N°10, 541-2.
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