Les mécanismes intimes de la physiologie osseuse dévoilés par des modèles de souris génétiquement modifiées
L’utilisation de souris génétiquement modifiées a permis au cours de ces dernières années de faire largement progresser la compréhension des mécanismes cellulaires de la physiologie osseuse, en l’occurrence sur le rôle des protéines non collagéniques de la matrice osseuse dans la régulation des activités cellulaires et sur les mécanismes de différenciation ostéoblastique et ostéoclastique, mais également sur les échanges intercellulaires qui les contrôlent, indiquent Thierry Thomas et Marie-Hélène Lafage-Proust de l’équipe mixte de l’Inserm 9901 (Faculté de médecine de Saint-Etienne).
Aujourd’hui, la matrice osseuse n’est ainsi « plus considérée comme un simple support passif pour les cellules osseuses, mais comme un agent important dans le contrôle du recrutement de la prolifération et de la différenciation cellulaire ».
Par ailleurs, ces modèles de souris ont permis de découvrir le rôle fondamental de facteurs de transcription tels que Cbfa1, c-Fos ou c-Src, dans la différenciation respective des ostéoblastes ou des ostéoclastes, à partir des cellules progénitrices de la moelle osseuse.
Ces manipulations génétiques sur des rongeurs ont également permis de déterminer les principales cytokines impliquées dans le contrôle des activités cellulaires osseuses, notamment en situation de déficit estrogénique.
Enfin, soulignent les auteurs, les résultats de ces travaux ont contribué à mettre en évidence la voie principale de communication entre ostéoblastes et ostéoclastes, avec pour médiateurs l’ostéoprogérine et son ligand, ainsi que la position centrale de ces deux facteurs dans le contrôle de la différenciation et de l’activité des ostéoclastes.
Source : Revue du Rhumatisme, 66, 12, 839-47.
Descripteur MESH : Physiologie , Rôle , Compréhension , Médecine , Protéines , Ostéoclastes , Cellules , Ostéoblastes , Communication , Cytokines , Différenciation cellulaire , Facteurs de transcription , Moelle osseuse