Le risque de décès semble conditionné par la longueur des télomères
Un raccourcissement prononcé des extrémités des chromosomes peut augmenter de façon marquée le risque de décès par maladie cardiovasculaire ou maladie infectieuse, démontre une étude publiée dans la revue médicale The Lancet.
Les extrémités des chromosomes ou télomères se caractérisent par un raccourcissement progressif au cours du vieillissement. Des chercheurs de l’Université de l’Utah apportent de nouvelles informations sur les conséquences de ce raccourcissement.
En effet, Richard Cawthon et ses collaborateurs ont montré que des télomères plus courts étaient associés à une augmentation du risque de décès.
Comme ces auteurs l’expliquent, cette relation avait déjà été envisagée par l’observation de patients atteints de dyskératose congénitale. Cette maladie génétique touche un composant de la télomérase, enzyme responsable de la conservation de l’intégrité des télomères. Il avait été montré que les cas de dyskératose congénitale présentaient un raccourcissement accéléré des télomères couplé à l’apparition précoce de pathologie liée au vieillissement.
Le groupe mené par Cawthon a choisi d’étudier la relation entre les télomères et la mortalité chez des sujets normaux de plus de 65 ans. Au total, la longueur des télomères a été évaluée chez 143 participants.
Les chercheurs ont ainsi mis en évidence que ceux qui présentaient les télomères les plus courts avaient un risque de décès d’origine cardiovasculaire multiplié par 3,18. Le risque de décès par maladie infectieuse était quant à lui multiplié par 8,54. Ces augmentations ont été jugées statistiquement significatives.
Source : Lancet 2003 ; 361 :393-5
Descripteur MESH : Risque , Maladie , Chromosomes , Dyskératose congénitale , Vieillissement , Génétique , Mortalité , Patients