Risque cardiovasculaire : l’impact de l’homocystéine surévalué ?
Une nouvelle analyse de plusieurs études sur l’homocystéine tend à montrer que ce marqueur ne présente qu’une valeur pronostique limitée pour la survenue de pathologies ischémiques dans des populations saines.
Le Dr Robert Clarke (Radcliffe Infirmary, Oxford) et des confrères du groupe « Homocysteine Studies Collaboration » ont réalisé une recherche bibliographique sur MEDLINE pour identifier les études d’observation qui rapportaient une association entre les concentrations en homocystéine et les cardiopathies ischémiques ou les accidents vasculaires cérébraux (AVC). Leurs résultats viennent de paraître dans le JAMA.
Ces articles devaient avoir été publiés entre janvier 1966 et janvier 1999. Au final, 30 études prospectives et rétrospectives ont été inclues dans la méta-analyse. Elles regroupaient 5073 épisodes de cardiopathie ischémique et 1113 AVC.
« Cette méta-analyse indique que le niveau d’homocystéine est moins fortement lié au risque de cardiopathie ischémique et d’AVC dans les populations saines que ce que l’on pouvait penser », insistent les auteurs dans leur article.
En s’appuyant sur une analyse chiffrée des taux d’homocystéine, ils estiment que ces résultats devraient être pris en compte dans les essais randomisés sur l’effet d’une réduction des concentrations en homocystéine.
Source : JAMA 2002; 288:2015 - 2022
Descripteur MESH : Accident vasculaire cérébral , Homocystéine , Accidents , Association , Cardiopathies , Essais , Études prospectives , Medline , Recherche , Risque