Royaume Uni: l’oeil sain de l’enfant amblyope n’est pas assez suivi

Selon une étude londonienne, il n’est pas apporté une attention suffisante au dépistage des troubles de la vision de l’œil normal chez les enfants à qui on a dépisté une amblyopie à l’autre œil. En effet, les résultats montrent que la perte d’acuité visuelle de l’œil normal est sous estimée par la suite et qu’une certaine plasticité neuro-sensorielle permet une amélioration de la vision si le trouble est traité tôt . Le problème général du manque de dépistage de l’amblyopie au Royaume Uni est posé par ces données.

L’amblyopie mono-oculaire a une prévalence d’environ 1% dans le monde. Le dépistage infantile est réalisé dans de nombreux pays, notamment pour veiller à ce que l’œil sain ne soit pas lui aussi éventuellement touché par une perte visuelle.

Le royaume Uni n’ayant pas une politique de prévention sanitaire très importante dans ce domaine, Jugnoo Rahli (Institute of Child Health, Londres) et ses confrères ont voulu estimer le risque, les causes et les pronostics, d’une perte d’acuité visuelle de l’œil sain parmi les individus ayant été affectés par une amblyopie mono-oculaire.

L’étude, réalisée sur 370 patients entrant dans les critères d’éligibilité, a montré que globalement le risque de perte d’acuité visuelle de l’œil sain chez un amblyope, était au moins de 1,2% (IC95%=1,1-1,4). Le handicap engendré par cette baisse de la vision a permis à seulement 35% des personnes touchées de pouvoir continuer leur travail.

Dans une étude parallèle réalisée par la même équipe toujours dans le Lancet, il est montré qu’il existe une certaine plasticité chez l’enfant dans l’amélioration des troubles visuels rencontrés dans l’amblyopie, et donc que cela renforce la nécessité, selon les auteurs, d’accorder une attention particulière à la détection et au traitement dès le plus jeune âge.

Source: Lancet 24 août 2002;360:597-602 et 621-2

PI