Les espaces non-fumeur au travail profitent à tous en matière de santé
Une méta-analyse sur les effets de la mise en place de zones non-fumeur sur le lieu de travail, montre que non seulement ceux qui ne fument pas en bénéficient mais également que les fumeurs ont tendance à réduire leur consommation. Les résultats paraissent dans la dernière édition du BMJ.
L’objectif de Caroline Fichtenberg et de Stanton Glantz (Center for Tobacco Control Research and Education, University of California, San Francisco, Californie, EU) était également de comparer les effets des espaces réservés aux non fumeurs dans les entreprises avec ceux observés par l’augmentation des taxes sur le paquet de cigarettes.
L’analyse a porté sur 26 études réalisées aux Etats Unis, en Allemagne, en Australie et au Canada, et a concerné des salariés dans le cadre de leur travail, soumis ou non à des zones protégées contre le tabagisme.
La présence d’espaces non-fumeur a été globalement associée à une réduction de la consommation de tabac (3,8% de fumeurs en moins, IC95%=2,8%-4,7% et 3,1 cigarettes en moins par fumeur et par jour ; 2,4-3,8). Les effets combinés de la réduction de la prévalence et de la baisse de la consommation ont été estimés à une réduction relative du tabagisme de 29%.
Les auteurs ont calculé que pour obtenir des réductions analogues, il faudrait augmenter les taxes sur le tabac de 0,76 à 3,05$ aux EU et de 3,44 à 6,59 livres sterling au Royaume Uni.
Les auteurs estiment que l’installation de zones non-fumeur dans les entreprises bénéficient largement aux employés et que c’est pour cette raison que les industriels du tabac se battent tant contre la législation visant à instaurer ces espaces.
Source: BMJ 27 juillet 2002;325:188-91
PI
Descripteur MESH : Travail , Législation , Santé , Santé publique , Édition , Lieu de travail , Tabac , Tabagisme , Allemagne , Australie , Californie , Canada , Livres , Prévalence , San Francisco