Origines multigéniques des fibromes utérins

Des scientifiques du National Institute of Child Health and Human Development (NICHD) et de l’université de Floride du sud (Tampa) ont, grâce à l’emploi des puces à ADN, réussi à identifier près de 150 gènes sous ou sur-exprimés dans le cas de fibromes utérins dont 3, issus de la transmission parentale, apparaissent sur-exprimés par rapport à l’allèle maternel.

Duane Alexander, directeur du NICHD, rappelle que bien que courant, le fibrome utérin est peu connu quant à l’origine de son développement, et que cette étude pourra permettre de développer de nouvelles thérapies pour traiter les femmes en étant affectées.

«Dans la recherche des origines des fibromes utérins, l’analyse par les puces à ADN peut être comparée au potentiel des photos satellites par rapport aux jumelles», a expliqué John Tsibris, professeur de gynécologie obstétrique, pour montrer l’importance de cette nouvelle technologie.

Les chercheurs, après avoir prélevé des échantillons de tissu utérin issus d’hystérectomies provenant de neuf femmes avec des fibromes, ont examiné quelques 120000 gènes et regardé ceux qui présentaient des niveaux d’expression augmentés ou diminués d’un facteur au moins 2, par rapport à ceux provenant d’endomètres sains.

Les auteurs ont identifié 67 gènes sur-exprimés (la plupart impliqués dans la différenciation tissulaire et la croissance) et 78 gènes sous-exprimés (dont beaucoup exprimés lors des contractions utérines).

Trois gènes sur-exprimés ont été identifiés comme provenant du père, suggérant, s’ils s’avèrent être cruciaux pour le développement des fibromes, un déterminisme paternel fort dans la survenue des fibromes utérins.

Les chercheurs vont maintenant s’attacher à identifier les gènes régulateurs principaux impliqués dans la survenue des fibromes, afin de développer des traitements et des médicaments destinés à lutter contre leur apparition.

Source: Fertil Steril juillet 2002;78:1

PI