Etats-Unis : amélioration marquée de la survie des greffons après greffe de rein depuis 1988
Depuis 1988, aux Etats-Unis, il y a eu une augmentation marquée de la survie à court terme et à long terme des greffes de rein, que le greffon provienne d’un cadavre ou d’un donneur vivant, révèle une étude parue jeudi dans le New England Journal of Medicine (NEJM).
Le Dr Sunaram Hariharan et ses collaborateurs de la division de néphrologie de l’American College of Winconsin (Milwaukke, Wisconsin) ont analysé l’influence des caractéristiques démographiques (âge, sexe, et groupe ethnique), des variables associées au transplant (donneur vivant ou rein de cadavre, titre des anticorps réactifs du panel, étendue de la compatibilité dans le système HLA et temps d’ischémie froide), et des variables après transplantation (présence ou absence de rejet aigu du greffon rénal, délai de reprise de la fonction du greffon et traitement avec mycophénolate de mofétil et tacrolimus) sur la survie du greffon rénal pour l’ensemble des 93934 greffes rénales réalisées aux Etats-Unis entre 1988 et 1996.
Une analyse de régression ajustée pour ces variables a été utilisée pour évaluer le risque d’échec de la greffe au cours de la 1ère année et 1 an après la greffe rénale.
Les résultats montrent, qu’entre 1988 et 1996, le taux de survie à un an pour les greffons de donneurs vivants a augmenté de 88,8 % et 93,9 % et que le taux pour les greffons de rein de cadavre a augmenté de 75,7 % à 87,7 %. Quant à la demi-vie des greffons de donneurs vivants, elle a « augmenté de façon continue de 12,7 à 21,6 ans, et celle des reins de cadavre de 7,9 à 13,8 ans », précisent les auteurs.
Après avoir censuré les données des patients décédés avec des reins fonctionnels, ajoutent-ils, « la demi-vie des greffons de donneurs vivants a augmenté de 16,9 à 35,9 ans, et celle des reins de cadavre de 11,0 ans à 19,5 ans ».
Ils concluent que la réduction annuelle moyenne du RR d’échec de la greffe après un an était de 4,2 % chez tous les receveurs (p inférieur à 0,001), à 0,4 chez les patients qui avaient eu un rejet aigu du greffon (p=0,057), et de 6,3 % chez les receveurs qui n’avaient pas eu de rejet aigu (p inférieur à 0,001).
Source : The New England Journal of Medicine, 2 mars, 2000, 342 : 605-12.
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