Syndrome de détresse respiratoire du nouveau-né : le VEGF prometteur ?
Des travaux conduits chez la souris ont montré que l’administration de VEGF (vascular endothelial growth factor) permettait de réduire le risque de syndrome de détresse respiratoire (SDR) chez des souriceaux prématurés. L’amélioration des fonctions pulmonaires et de la survie étaient liées à la stimulation de la production de surfactant sous l’action du VEGF. Selon les chercheurs, le VEGF pourrait présenter un intérêt thérapeutique dans la prise en charge du SDR du nouveau-né.
Cette découverte est présentée par une équipe belge dans une publication avancée sur le site de la revue Nature Medicine. Le SDR néonatal est fréquent et grave chez le prématuré et constitue un facteur majeur de mortalité et de morbidité à long terme. Sa cause est une déficience en surfactant.
Dans leur article, Compernolle et al. détaillent plusieurs expériences sur le SDR chez des souriceaux. Ils ont ainsi montré que la perte du facteur de transcription HIF-2α (hypoxia-inducible transcription factor 2α) entraînait un SDR fatal chez les nouveau-nés.
Leurs travaux montrent également que HIF-2&alpha augmente la production de VEGF et que le VEGF stimule justement la production de surfactant. Globalement, les données indiquaient que HIF-2&alpha et le VEGF étaient essentiels à la maturation pulmonaire fœtale. Il semblait donc logique de tester le VEGF pour savoir s’il pouvait réduire l’incidence ou la mortalité SDR néonatal chez des souris.
Les résultats obtenus confirment le potentiel du VEGF pour lutter contre le SDR du nouveau-né. En effet, le VEGF a stimulé la production de surfactant, amélioré la fonction pulmonaire et a protégé des grands prématurés de souris du SDR et a prolongé leur survie, écrivent les chercheurs.
Ces effets positifs ont été observés lorsque le VEGF était administré avant la naissance (administration intra-amniotique) ou après la naissance. Son efficacité était comparable à celle d’un traitement prénatal par corticoïdes mais sans les effets adverses aigus, précisent Compernolle et al.
D’après ces auteurs, une réduction des concentrations en HIF-2α et VEGF faciliterait l’identification des nouveau-nés particulièrement exposés au risque de SDR. Par ailleurs, l’administration de VEGF avant ou directement après la naissance aiderait à la maturation pulmonaire et protégerait du SDR néonatal.
Source : Nature Medicine 2002, advance online publication, published online before print, doi:10.1038/nm721
SR
Descripteur MESH : Syndrome , Risque , Survie , Thérapeutique , Mortalité , Logique , Morbidité , Prématuré