VIH : une trithérapie plus accessible
Un traitement associant hydroxychloroquine, didanosine et hydroxycarbamide (hydroxyurée) semble donner d’assez bons résultats dans le traitement de l’infection par le VIH. Selon un essai publié dans le Lancet, cette combinaison de médicaments à coût modéré mériterait d’être plus étudiée.
Nicholas Paton (Tan Tock Seng Hospital, Singapour) et ses collaborateurs décrivent dans le dernier Lancet l’évolution sur presque un an de 22 patients VIH+ et traités par une combinaison d’hydroxychloroquine (200 mg), hydroxyurée (500 mg) et didanosine (125-200 mg) deux fois par jour.
A l’entrée dans l’essai, ces patients avaient une charge virale <100.000 copies/ml et un nombre de CD4 >150 cellules/µl. Les 12 hommes et 10 femmes de l’essai avaient une moyenne d’âge de 35 ans et un poids moyen de 60 kg.
En utilisant les données des 16 patients suivis jusqu’à la semaine 48, les auteurs montrent qu’il y a une réduction notable de la charge virale moyenne du groupe : de 4,3 log10 copies/ml en début d’étude à 3,0 log10 copies/ml à la semaine 48. Chez 14 patients, la charge virale est descendue au-dessous de 3.000 copies/ml à la semaine 48.
Globalement, le nombre de CD4 a été stable au cours du traitement avec une augmentation moyenne de 2,9 % du nombre de CD4/µl.
Paton et al rapportent que le traitement a été plutôt bien toléré et que les effets secondaires n’ont pas nécessité l’arrêt des médicaments.
Selon eux, les médicaments utilisés dans cet essai son faciles à produire, leur un coût modéré et deux d’entres eux (l’hydroxychloroquine et l’hydroxyurée) peuvent être fabriqués sous forme de génériques. Ils seraient donc particulièrement intéressants pour les pays aux ressources limitées et les résultats de cet essai motivent la mise en œuvre d’une étude plus large sur leur efficacité.
Source : Lancet 2002 ;359 :1667-8
SR
Descripteur MESH : Hydroxyurée , Hydroxychloroquine , VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine , Patients , Charge virale , Femmes , Hommes , Singapour