La maladie de Parkinson provoque une dénervation globale du circuit neurosympathique
On sait que la plupart des personnes atteintes de la maladie de Parkinson (MP) souffrent d’une dénervation sympathique cardiaque (voir dépêche Caducee ). Dans cette étude menée par David Goldstein (NIH, Bethesda, MD, EU), les auteurs vont plus loin et affirment que l’hypotension orthostatique observée chez les parkinsoniens reflète une dénervation sympathique généralisée engendrée par la maladie.
Le but avoué des neurobiologistes auteurs de cette étude, était de démontrer un lien direct entre la perte d’autonomie neurosympathique chez les parkinsoniens, observée notamment lors des symptômes d’hypotension orthostatique (HO), et la maladie elle-même.
Pour cela, 41 patients atteints de MD (18 avec et 23 sans HO) et 16 contrôles ont bénéficié d’une tomographie par émission de positons afin de visualiser l’innervation sympathique après injection du traceur 6-[18F]fluorodopamine.
L’évaluation de l’insuffisance du système d’innervation neurosympathique a été réalisée par l’épreuve de Valsalva (expiration forcée à glotte fermée) et l’innervation sympathique totale identifiée par les taux de norépinéphrine plasmatique.
Tous les patients parkinsoniens avec une HO ont présenté des réponses tensionnelles anormales à l’épreuve de Valsalva ainsi que des concentrations de 6-[18F]fluorodopamine myocardiques anormalement basses.
Seuls 6 patients parkinsoniens sans HO sur 23 ont eu des réponses à l’épreuve de Valsalva anormales et 11 une diminution du traceur au niveau ventriculaire gauche.
La norépinéphrine plasmatique a été plus basse chez les patients avec une HO que chez les patients sans HO (1,4 contre 2,32 mmol/L en moyenne). De même, la 6-[18F]fluorodopamine a été retrouvée abaissée dans le myocarde, la thyroïde et le cortex rénal des patients atteints de MP, comparés aux contrôles sains.
En conclusion, les auteurs pensent que l’HO non seulement reflète l’insuffisance d’innervation neurosympathique observée dans la MP mais également que le processus de dénervation est généralisable au système nerveux sympathique desservant tous les organes, pas seulement le cœur.
Source : Neurology 23 avril 2002;58:1247-55
PI
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