L’e-mail peut suffire à améliorer le mal de dos chronique !

Des chercheurs américains ont mis en évidence dans cette étude randomisée que l’information donnée via internet sur le mal de dos, pouvait permettre d’améliorer sensiblement l’état de santé général des patients atteints de mal de dos chronique, et donc fournir un plus dans la prise en charge de cette pathologie.

Etant donnée l’efficacité limitée des nombreux soins prodigués pour le mal de dos et la prolifération des groupes de discussion sur internet, Kate Lorig (Stanford Patient Education Research Center, Paolo Alto, Californie, EU) et ses collaborateurs ont tenter d’évaluer l’impact d’Internet sur l’amélioration de l’état de santé et sur l’utilisation des soins, de patients souffrant de douleurs du dos chroniques.

Les auteurs ont choisi 580 participants parmi 49 états, souffrant de mal de dos chronique, ayant consulté au moins une fois l’année passée, sans symptômes aigus et pourvus d’une messagerie électronique.

Les participants ont, en plus d’informations au sein d’un groupe de discussion, reçu une cassette vidéo ainsi qu’un livre traitant du mal de dos pour certains, d’autres (contrôles) ayant bénéficié d’un abonnement à un magazine ne traitant pas de la santé.

Après un an d’expérience, les sujets informés sur le mal de dos, comparés aux contrôles, ont montré des améliorations concernant leur douleur (P=0,045), leur handicap (P=0,02) et leur état de santé (P=0,001).

Les visites chez le médecin, durant les six derniers mois, ont diminué d’un facteur 1,5 pour les patients informés, alors que le facteur a été de 0,65 pour les contrôles (P=0,07).

Le nombre de jours d’hospitalisation a été réduit de 0,2 jour parmi le groupe informé contre une augmentation de 0,04 jour parmi le groupe contrôle (P=0,24).

En conclusion, les auteurs pensent qu’un groupe de discussion par courrier électronique a un effet positif sur l’état de santé des patients et probablement sur l’utilisation des soins. Cet outil a selon eux une place dans le traitement du mal de dos chronique.

Source : Arch Intern Med 8 avril 2002;162(7):762-6

PI