Des résultats préliminaires sur la transplantation d'organe chez des patients infectés par le VIH
D'après une étude présentée à la 9° Conférence sur les Rétrovirus et les Maladies Opportunistes, les patients porteurs du VIH et stabilisés ont un taux de survie à un an après une transplantation rénale ou hépatique comparable à celui de patients non infectés.
Cette analyse rétrospective portait sur 41 patients infectés par le VIH et qui avaient bénéficié d'une transplantation hépatique ou rénale. Le taux de survie à presque un an était de 95 % pour les transplantations rénales et 84 % pour les transplantations hépatiques.
"Le VIH ne semble pas progresser à un niveau appréciable après la transplantation chez les patients sélectionnés – ceux sans antécédent de maladie opportuniste, avec un taux de CD4 relativement préservé et une charge virale réprimée", explique le principal auteur de cette étude, le Dr Michelle Roland, professeur de médecine à l'Université de Californie à San Francisco (UCSF).
"Avec en tête l'idée que ces données sont rétrospectives – une étude prospective est en cours – et très préliminaires, nous pouvons dire que les nouvelles que nous avons sont extrêmement bonnes pour les personnes qui répondent aux critères de sélection", ajoute dans un communiqué le Dr Peter Stock, co-auteur de ce travail et professeur assistant en chirurgie à UCSF.
Selon les données présentées, les fonctions organiques étaient rétablies chez 89 % de ceux qui avaient bénéficié d'une transplantation rénale et dans 84 % des transplantations hépatiques examinées.
"Par ailleurs, on peut noter les données de 8 patients infectés par le VIH qui ont bénéficié d'une transplantation (6 rénales, 2 hépatiques) mais qui ne remplissaient pas les critères d'éligibilité et qui ne faisaient pas partie des 41 patients de l'étude. Deux de ces patients – un receveur hépatique et un receveur rénal – sont décédés", ajoute Roland.
Sur les 19 patients retenus pour une transplantation hépatique, 16 ont survécu. Les 22 patients qui ont bénéficié d'une transplantation rénale étaient vivants presque un an après l'opération. Chez des patients non infectés par le VIH, le taux de survie comparable est de 87,9 % pour les transplantations hépatiques et 94,8 % à 97,6 % pour les transplantations rénales, précisent Roland et ses collaborateurs.
Source : University of California – Sans Francisco.
SR
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