Diabète, syndrome coronarien aigu et inhibiteur de la GPIIb/IIIa
D'après une méta-analyse publiée dans la revue Circulation, les inhibiteurs de la GPIIb/IIIa permettent de réduire significativement la mortalité chez les patients diabétiques avec un syndrome coronarien aigu sans sus-décalage ST.
Dans cette méta-analyse, Roffi et al. rappellent tout d'abord que les complications après un syndrome coronarien aigu sont plus fréquentes chez les patients diabétiques. Par ailleurs, le diabète est lié à une hausse de l'agrégation plaquettaire.
Dans ce contexte, Roffi et al. on cherché à mesurer l'intérêt des inhibiteurs de la GPIIb/IIIa chez des patients diabétiques lors d'une prise en charge médicale pour un syndrome coronarien aigu. Leur analyse était centrée sur cas médicaux qui ne présentaient pas de sus-décalage du segment ST.
Les données de six essais majeurs ont été retenus et 6.458 patients diabétiques identifiés : PRISM, PRISMPLUS, PARAGON A et B, PURSUIT et GUSTO IV.
La mortalité à 30 jours était significativement plus faible chez les diabétiques qui avaient reçu un inhibiteur de la GPIIb/IIIa en IV (4,6 % versus 6,2 %). Il faut noter que ce bénéfice n'a pas été retrouvé chez les 23.072 sujets non diabétiques qui avaient été inclus dans ces essais.
Enfin, les patients diabétiques qui ont bénéficié d'une angioplastie coronaire tiraient également avantage des inhibiteurs de la GPIIb/IIIa avec une réduction marquée de la mortalité à 30 jours (1,2 % vs 4 %). "Ainsi, l'utilisation des inhibiteurs de la GPIIb/IIIa devrait être sérieusement prise en compte chez les patients diabétiques avec un syndrome coronarien aigu", concluent les auteurs.
Source : Circulation 2001;104:2767-71.
Descripteur MESH : Syndrome , Syndrome coronarien aigu , Patients , Mortalité , Essais , Agrégation plaquettaire , Angioplastie , Diabète