Infarctus du myocarde et transplantation chez le sujet âgé
Une transfusion de sang chez des patients de plus de 65 ans admis pour un infarctus du myocarde permet de réduire significativement la mortalité à 30 jours si leur hématocrite est inférieur à 30 %, indique une étude rétrospective américaine.
Cette analyse rétrospective portait sur 78.974 patients de plus de 65 ans hospitalisés pour un IDM. Les résultats ont fait l'objet d'une publication dans le NEJM du 25 octobre.
Les patients ont été classés selon leur hématocrite au moment de l'admission et la mortalité à 30 jours dans ces différents groupes a été mesurée selon que les patients aient bénéficié ou non d'une transfusion de sang.
Premièrement, Wu et al. indiquent dans leurs résultats que cette mortalité était plus élevée chez ceux dont l'hématocrite était le plus faible.
Toutefois, une transfusion de sang était associée à une réduction significative de la mortalité à 30 jours pour les valeurs d'hématocrite inférieures à 30 %. Pour les valeurs comprises ente 5 % et 24 %, l'odds ratio ajusté était de 0,22 avec un IC 95 % = 0,11-0,45. Pour les valeurs comprises entre 30,1 % et 33,0 %, l'odds ratio était de 0,69 (IC 95 % = 0,53-0,89).
Par contre, les bénéfices de la transfusion n'étaient pas visibles et pourraient même avoir un effet négatif pour les hématocrites supérieurs à 33 %.
L'ensemble de ces données est donc en faveur de la transfusion chez les patients âgés avec un IDM et donc l'hématocrite est inférieur à 30 %. Pour les valeurs supérieures, son effet reste incertain, surtout au delà de 33 %.
Source : N Engl J Med 2001;345:1230-6
Descripteur MESH : Infarctus , Myocarde , Maladie , Maladie coronarienne , Transplantation , Hématocrite , Patients , Mortalité , Sang , Infarctus du myocarde