Cocaïne et hyperthermie
Une étude américaine révèle les mécanismes sous-jacents au phénomène d’hyperthermie rencontré par les consommateurs de cocaïne. Alors que l’on pensait qu’une augmentation du métabolisme était à l’origine de l’hyperthermie associée à la prise de la drogue, il semble que celle-ci affecte plutôt les mécanismes de sudation et de vasodilatation.
Parce que les effets caractéristiques d’hyperthermie associés à la prise de cocaïne sont souvent rencontrés par temps chaud, les auteurs ont émis l’hypothèse que la cocaïne agissait sur la thermorégulation.
Craig Crandall et ses collaborateurs (Texas Southwestern Medical Center, Dallas, EU) ont étudié les effets de la drogue (vs un placebo) sur 7 volontaires non consommateurs de cocaïne (2 mg/kg intranasal).
La température de l’œsophage, la circulation sous-cutanée, la transpiration ainsi que la perception de la chaleur, ont été mesurés et évalués.
La cocaïne a augmenté la température oesophagienne durant le stress thermique associé à la prise de la drogue (P<0,001). Cette augmentation a été associée à une vasodilatation cutanée et à une sudation.
De plus, la cocaïne a inhibé la perception de chaleur en diminuant l’inconfort provoqué par le stress thermique.
Les auteurs espèrent grâce à ces découvertes pouvoir identifier dans le futur des médicaments pour lutter contre les décès provoqués par la prise de cocaïne.
Source: Ann Intern Med 4 juin 2002;136:785-91
PI
Descripteur MESH : Cocaïne , Sudation , Vasodilatation , Métabolisme , Perception , Température , Placebo , Temps , Texas