Toujours les béta-bloquants…
Chez des patients traités selon les standards pour un infarctus du myocarde compliqué par un dysfonctionnement du ventricule gauche (VG), le carvedilol (béta-bloquant) diminue la mortalité et les récidives d'infarctus.
Ceci est la conclusion d'une étude menée par le groupe CAPRICORN (Carvedilol Post-Infarct Survival Control in LV Dysfunction) et publiée dans le Lancet du 5 mai. Cet essai randomisé et avec contrôle placebo avait été mis en place pour étudier l'effet additionnel du carvedilol chez des patients qui bénéficiaient d'un traitement standard pour un infarctus du myocarde accompagné d'un dysfonctionnement du VG (fraction d'éjection <40%).
1959 patients ont participé à cette étude multicentrique. La dose initiale de carvedilol était de 6,25 mg deux fois par jour et était augmentée jusqu'à un maximum de 25 mg deux fois par jour. Le suivi était d'au moins trois mois.
Les résultats montrent que la mortalité était significativement plus faible dans le bras carvedilol (116/975, 12 %) que dans le bras placebo (151/984, 15 %) ce qui correspond à un risque relatif (hazard ratio) de 0,77 (IC 95 % = 0,60-0,98). Les décès cardiovasculaires et les infarctus du myocarde non mortels étaient également moins fréquents.
"Nos résultats indiquent que le traitement par carvedilol fournit un mécanisme qui réduit encore plus la mortalité élevée et les autres épisodes coronariens graves chez les patients avec un dysfonctionnement du ventricule gauche après un infarctus du myocarde". "Ces effets positifs [du carvedilol] sont additifs à ceux des traitements de la phase aiguë de l'infarctus du myocarde fondés sur des preuves, y compris les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine", concluent les auteurs.
Source : Lancet 2001;357:1385-90.
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