Vers une meilleure évaluation du risque de cancer de la cavité buccale
Un nombre anormal de chromosomes dans les leucoplasies buccales est un marqueur prédictif du risque d'évolution vers un epithelioma spinocellulaire sur le site de la lésion, indique une étude parue dans le New England Journal of Medicine. Cet examen histologique devrait permettre une meilleure évaluation du risque de cancer de la cavité buccale en cas de leucoplasie.
Sudbo et al ont examiné le contenu en ADN de 150 prélevements réalisés sur des patients avec une leucoplasie buccale avec dysplasie épithéliale. Ces patients ont été suivis en moyenne 8,6 ans (de 4 à 165 mois).
Sur les 150 patients, 70 % avaient des lésions diploïdes (normales), 13 % tétraploïdes (intermédiaires) et 17 % aneuploïdes (anormales) au moment du diagnostic.
Un cancer de la cavité buccale s'est développé chez 3 % des patients avec des lésions diploïdes, 60 % des patients avec des lésions tétraploïdes et 84 % des patients avec des lésions aneuploïdes.
Les auteurs indiquent que la valeur prédictive négative pour la diploïdie est de 97 % et la valeur prédictive positive pour l'aneuploïdie est de 84 %.
Source : N Engl J Med 2001;344:1270-1278.
Descripteur MESH : Risque , Leucoplasie , Chromosomes , Patients , ADN , Aneuploïdie , Diagnostic , Diploïdie , Leucoplasie buccale