Vaccination et mort subite du nourrisson
D’après une étude britannique parue dans le British Medical Journal, la vaccination primaire n’est pas liée à la mort soudaine inexpliquée du nourrisson, et elle peut même protéger l’enfant de celle-ci.
Certaines études ont suggéré un lien entre la mort subite du nourrisson et l’immunisation primaire mais elles étaient méthodologiquement discutables. Celles-ci comportaient des biais potentiels au niveau du groupe témoin ou de la classification de la cause du décès.
Le Dr P. Fleming et ses collaborateurs ont conduit une étude cas-témoin basée sur la population afin de savoir si le programme d’immunisation au Royaume-Uni était associé, après ajustement pour les facteurs confondants, au syndrome de mort subite du nourrisson.
Toutes les décès inattendus (expliqués et inexpliqués) d’enfants âgés de 1 semaine à 1 an dans 5 régions d’Angleterre ont été étudiés sur une période de 3 ans (1993-96). Pour chaque décès, une enquête auprès des parents a été conduite et 4 familles témoins appariées en fonction de l’âge ont également été visitées dans la semaine du décès.
Après la prise en compte de tous les facteurs confondants, il se trouve que la vaccination est fortement associée à un risque plus faible de survenue du syndrome de mort subite du nourrisson.
Il n’y a aucune relation temporelle entre le moment de la vaccination et le moment du décès. De même, il n’existe pas de corrélation entre la vaccination et des signes ou symptômes de maladie avant le décès, ou une mort subite inattendue due à des causes expliquées, particulièrement une infection.
Les auteurs concluent que la vaccination ne conduit pas à la mort soudaine expliquée et inexpliquée du nourrisson, et de plus le sens de la relation penche plutôt pour la protection que pour le risque.
Source : BMJ 322 : 822-826
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