Une consommation élevée d'acides gras trans augmente le risque de maladie coronarienne
De chercheurs néerlandais ont étudié la relation entre les acides gras trans et le risque de maladie coronarienne. Publiés dans le Lancet, leurs travaux indiquent que la consommation de ces acides gras est positivement associée au risque de maladie coronarienne.
Dans cette étude (Zuptphen Elderly Study), Oomen et al ont étudié 667 hommes âgés de 64 à 84 ans et indemnes de maladie coronarienne à l'inclusion. Ces sujets ont été suivis pendant 10 ans : entre 1985 et 1995, 98 épisodes coronariens ont été enregistrés.
Durant la même période, la consommation moyenne d'acides gras trans a diminué de façon notable passant de 4,3 % et 1,9 % de l'apport énergétique total. Il faut donc souligner que les participants étaient exposés à des quantités élevées d'acides gras trans au début de l'étude. A titre de comparaison, ces acides gras constituent en moyenne en Europe 0,5 % à 2 % de l'apport énergétique.
Néanmoins, les résultats indiquent que la consommation moyenne d'acides gras trans au début de l'étude est positivement liée au risque de survenue d'un épisode coronarien dans les dix années du suivi. Pour chaque augmentation de 2 % de la consommation d'acides gras trans, le risque de maladie coronarienne serait augmenté de 28 %, selon cette étude.
Les auteurs estiment donc que la réduction de la consommation de ces acides gras pourrait avoir un impact important en terme de santé publique.
Ces résultats sont discutés dans le Lancet par le Dr Antti Aro de l'Institut Finlandais de Santé Publique. Il rappelle qu'il est clairement établi que les acides gras en trans diminuent le HDL-cholestérol et augmentent le LDL-cholestérol, ce qui semble contribuer à l'augmentation du risque coronarien. Néanmoins, il souligne que tous les acides gras en trans n'ont pas les mêmes propriétés.
Source : Lancet 2001;357:746-51
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