Etude de l'insuline par inhalation chez des patients avec un diabète de type 2
Cette voie d'administration pulmonaire de l'insuline a été étudiée chez 26 patients avec un diabète de type 2. Les résultats montrent une amélioration légère du contrôle de la glycémie. Le traitement est bien toléré et n'entraîne pas d'effet indésirable sur la fonction pulmonaire.
Cette étude est présentée par le "Inhaled Insulin Study Group" dans l'édition d'Annals of Internal Medicine du 6 février 2001. Ce groupe a publié la semaine dernière un travail sur ce mode d'administration dans le diabète de type 1 (voir dépêche).
Tous les patients de cette nouvelle étude réalisaient deux à trois injections quotidiennes d'insuline. Le protocole de traitement (administration prépandriale d'insuline inhalée (14,6 mg en moyenne), injection sous-cutanée au coucher) s'étalait sur 3 mois avec un contrôle hebdomadaire de la dose d'insuline nécessaire.
Le contrôle de la glycémie a été évalué par la mesure du taux d'hémoglobine glycosylée A1c (HbA1c). Le protocole par insuline inhalée a conduit à une légère diminution en HbA1c.
En moyenne, 0,83 crises d'hypoglycémie d'intensité moyenne ont été enregistrées chez les patients. Le traitement n'a pas eu d"incidence sur le poids des patients ou leurs fonctions pulmonaires.
"Des essais cliniques contrôlés – de préférence en double aveugle et avec contrôle placebo – sur l'insuline inhalée sont nécessaires", estime le Dr David Nathan (Massachusetts General Hospital) dans un éditorial du journal. Il revient notamment sur les bénéfices très modestes (en termes cliniques) que semble apporter cette voie d'administration, certes moins contraignante pour le patient.
Source : Ann Intern Med 2001;134:203-07, 242-44
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