Les allergènes murins contribuent aux crises d’asthme chez les enfants des quartiers pauvres
Deux études de chercheurs du Johns Hopkins montre que les allergènes murins sont largement répandus dans les appartements des quartiers pauvres américains et qu’ils peuvent être un facteur significatif contribuant à l’asthme infantile. Les résultats de ces études sont parues dans le Journal of Allergy and Clinical Immunology.
Dans deux études multicentriques incluant 1528 enfants (âge : 4-9 ans) habitants 9 quartiers pauvres des USA, les auteurs ont découvert que 95 % des maisons avaient des allergènes murins dans au moins une des pièces et que 18 % des enfants présentaient une sensibilité à ces allergènes. De plus, il y avait un rapport entre l’allergie et la sévérité de l’asthme. Finalement, leur étude montre que plus une personne était exposée aux allergènes murins, plus la probabilité qu’un futur contact avec ces allergènes produisent une réaction allergique était importante.
Selon le Dr R. Wood, principal auteur de ces études, « nous savons maintenant que dans les quartiers pauvres, les appartements sont pleins d’allergènes murins et nous sommes surpris de constater que les allergènes véhiculés par les souris se révèlent être plus importants dans la survenue de l’asthme chez les enfants habitant ces lieux que les allergènes véhiculés par les chats, les chiens ou les acariens. Les allergènes murins arrivent en seconde position, après ceux provenant des blattes».
Le Dr Wood pense que les médecins devraient changer leur approche de l’asthme affectant les enfants des quartiers pauvres. Selon lui, un test de sensibilité aux allergènes murins devrait être systématiquement pratiqué chez ces enfants et concernant les appartements infestés, il faudrait pratiquer une politique d’éradication de ces rongeurs.
Source : Johns Hopkins Medical Institutions, Baltimore
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