Santé périnatale : la réorganisation de l’anesthésie-réanimation obstétricale devient une urgence

Le dernier rapport sénatorial sur la santé périnatale met en lumière les difficultés des maternités en France. Le SNPHARE alerte sur l'urgence de renforcer l'anesthésie-réanimation, un pilier de la prise en charge maternelle, pour assurer la sécurité des patientes et des nouveau-nés.

La publication du rapport de la mission sénatoriale sur la santé périnatale a été bien accueillie par le SNPHARE, qui avait été auditionné durant son élaboration. Ce document confirme des dysfonctionnements dénoncés depuis des années par le syndicat, notamment la dégradation de la prise en charge materno-fœtale. Le manque d’attractivité des professions impliquées dans la périnatalité, en raison des contraintes de la permanence des soins, est pointé comme un facteur aggravant.

Pour le SNPHARE, les préconisations de ce rapport doivent inclure des mesures concrètes pour renforcer la spécialité d’anesthésie-réanimation obstétricale. Le syndicat réclame une révision du décret de 1998, devenu obsolète, et une nouvelle définition des niveaux de maternité en fonction du risque encouru par les patientes. Il demande aussi une réorganisation territoriale des équipes médicales, avec la présence d’un binôme médecin anesthésiste et infirmier anesthésiste dans chaque maternité.

Le SNPHARE s’inquiète par ailleurs de la proposition d’encourager les accouchements à domicile, une pratique jugée risquée dans le contexte actuel. Le syndicat plaide pour que la priorité soit donnée à la sécurité des soins dans les établissements hospitaliers publics, où 80 % des accouchements ont lieu.