Accord salvateur entre Les infirmières Asalée et l'Assurance Maladie
Les 2 000 infirmières de l'association Asalée, dédiées à l'accompagnement des patients chroniques aux côtés des médecins libéraux, vont pouvoir continuer leur activité grâce à un accord trouvé avec l'Assurance Maladie. Cet accord garantit le financement de l'association, assurant ainsi la pérennité de ses services.
"On a sauvé l'association," s'est réjouie le docteur Isabelle Amoros, co-fondatrice et présidente de l'association, pour l'AFP. Une convention pour l'année 2024 a été signée, permettant de financer à hauteur de 90 millions d'euros 1 550 équivalents temps plein, un chiffre qui correspond au nombre actuel de postes, avec certaines infirmières travaillant à temps partiel. Les discussions reprendront en septembre 2024 pour les années 2025 et 2026, avec l'ambition de déployer de nouveaux effectifs.
Un rôle essentiel aux côtés des médecins libéraux
Depuis sa création en 2004 dans les Deux-Sèvres, l'association Asalée a étendu son réseau à l'échelle nationale, permettant l'amélioration de l'accès aux soins préventifs et l'optimisation du suivi des maladies chroniques souffrant de diabète, troubles cardiaques, d'asthme ou encore de troubles du sommeil. Elles fournissent des consultations spécialisées, expliquant les traitements, donnant des conseils et répondant aux questions des patients.
Cependant, en 2023, les relations avec l'Assurance Maladie se sont tendues. Après une accélération de sa croissance, l'association vivait au mois le mois, incertaine de recevoir le financement mensuel nécessaire pour rémunérer ses infirmières. Grâce à l'accord trouvé, une enveloppe de 90 millions d'euros pour 2024 a été confirmée, permettant à l'association de planifier sereinement son avenir.
Vers un avenir prometteur
Cet accord marque une étape décisive, mais également le début d'une nouvelle phase de discussions. MG France, principal syndicat de généralistes libéraux, avait soutenu Asalée dans ses négociations, soulignant l'importance de son rôle dans les soins primaires. "L'ampleur du déploiement nécessite une évaluation régulière et un pilotage rigoureux," a déclaré la Cnam.
Pour le docteur Isabelle Amoros, cet accord est un immense soulagement. "C'est le fruit d'un gros travail et de nombreux échanges," a-t-elle déclaré, rappelant les besoins importants en raison de la désertification médicale. Cet accord est une reconnaissance du travail indispensable mené par les infirmières auprès des médecins, particulièrement en milieu rural.
Les négociations reprendront en septembre 2024 pour définir le plan des années à venir. "Pour l'instant, pas de déploiement en plus pour 2024, mais dès 2025 on va pouvoir y réfléchir," a conclu Isabelle Amoros, présidente de l'association, avec une vision optimiste pour l'avenir.
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