Assistants médicaux : la barre des 5 000 recrutements franchie
La ministre déléguée aux Professions de santé, Agnès Firmin-Le Bodo, a révélé que 5 000 contrats d'assistants médicaux auraient été signés, s'approchant de l'objectif de 10 000 pour fin 2024.
La stratégie du gouvernement pour répondre aux difficultés d’accès aux soins dans les déserts médicaux repose essentiellement sur le déploiement d'assistants médicaux sur l'ensemble du territoire. Alors que l'ambition initiale visait la mise en place de 4 000 assistants, le président de la République a réévalué en début d’année cet objectif à 10 000 pour la fin de l'année 2024. En se chargeant des tâches administratives et de certaines interactions directes avec les patients, tels que les prises de mesures ou les mises à jour des dossiers, ces professionnels libèrent du temps médical que les médecins peuvent consacrer à des actes plus complexes avec leurs patients.
Ces contrats sont partiellement financés par l’assurance maladie à hauteur de 18 000 euros par an pour un mi-temps la première année, et décroissant jusqu'à 10 500 euros par an pour la troisième année et les suivantes.
En juillet dernier, l’IGAS avait pu procéder à une première évaluation du dispositif. Si la plupart des médecins ont observé un gain de temps significatif, une diminution des charges administratives et une amélioration de l'organisation, l’IGAS pointait des freins culturels et matériels. Le manque d'espace, particulièrement dans les cabinets anciens, constitue un obstacle majeur, car il est essentiel d'avoir un bureau dédié pour préserver le secret médical lors des préconsultations. Le coût élevé de l'immobilier dans les grandes villes aggrave cette difficulté.
Sur le plan culturel, certains médecins répugnent à partager leurs relations avec les patients ou à assumer le rôle d'employeur, redoutant les complexités du droit du travail. La pérennité de l'aide financière de l'Assurance maladie pour l'embauche d'assistants médicaux est également une source d'inquiétude. Ce qui nous ramène aux tarifs de la consultation qui ne permettent pas en l’état de financer de façon pérenne un tel investissement.
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