Surexposition aux écrans : 9 parents sur 10 considèrent leurs enfants en danger
Livi en collaboration avec l’Institut Opinéa, dévoile les perceptions des parents français quant à l’omniprésence des écrans et leurs conséquences potentielles sur le développement des enfants et adolescents.
La multiplicité des écrans préoccupe les parents
Selon cette étude, 87,7 % des parents sondés estiment que l’omniprésence des écrans dans la vie de leurs enfants pose un problème significatif pour leur développement. Plus précisément, presque la moitié des répondants (45 %) sont absolument convaincus de cette menace, tandis que 42,9 % se montrent un peu plus prudents en se déclarant « plutôt d’accord » avec cette affirmation.
Les conséquences d’une surexposition aux écrans, telles que perçues par les parents, sont multiples et touchent à la fois la sphère scolaire, sociale et la santé physique. La performance académique des enfants est la première préoccupation (51,1 % des répondants), suivie de près par les impacts sur la vie sociale, tels que les difficultés à interagir (48 %) et l’érosion des liens familiaux (47,2 %). Les problèmes de santé, tels que la myopie, les problèmes de dos, de poids et les troubles du sommeil, sont également évoqués par respectivement 46,9 % et 46 % des parents interrogés.
L’étude révèle également que la gestion des émotions (30,6 % des répondants) et les conséquences sur la motricité (26,5 % des répondants) sont des préoccupations moins pressantes.
Les parents contre-attaquent face à l’invasion des écrans
Pour pallier les effets néfastes de la surexposition aux écrans, plus de la moitié des parents (54,7 %) misent sur le partage d’activités physiques et la promotion d’un mode de vie communautaire. L’établissement de périodes dédiées sans écrans (49,9 %) et la limitation de l’usage des écrans à des moments spécifiques (42,3 %) constituent également des solutions mises en place par les parents. Le fait que les parents eux-mêmes démontrent la possibilité de vivre sans être constamment connectés trouve également une adhésion importante (39 %).
Moins populaire, l’option de l’utilisation de restrictions techniques, comme le placement des écrans dans une zone centrale de la maison (23,7 %), la désactivation des notifications (20 %) ou l’établissement de défis familiaux visant à minimiser le temps d’écran, n’attire que 25,3 % des parents.
Les jeunes parents plus permissifs ?
Le communiqué de Livi souligne aussi un décalage entre les jeunes parents (18 à 25 ans) et les autres générations. Ainsi, 23,4 % des parents de cette tranche d’âge minimisent la dangerosité des écrans, soit une proportion supérieure de 10 points par rapport à la moyenne nationale. De plus, ces parents jeunes sont moins préoccupés par l’impact de la surexposition aux écrans sur le sommeil, la gestion des émotions et la vie sociale de leurs enfants. Concernant les solutions pour limiter l’usage des écrans, seuls 29,9 % des parents de cette génération sont convaincus par l’importance de montrer l’exemple en limitant leur propre utilisation du smartphone.
Le Directeur Médical de Livi, Nicolas Leblanc, rappelle que l’objectif n’est pas de diaboliser les écrans, mais plutôt de sensibiliser à leur usage approprié en fonction de l’âge des enfants.
« Il ne s’agit en aucun cas de diaboliser les écrans qui font maintenant partie de notre quotidien. Avec une moyenne de 5,6 écrans par foyer en France, il convient avant tout d’éduquer nos enfants à leur bon usage en fonction de leur âge. Oui, certains applicatifs sont plus susceptibles que d’autres d’engendrer des comportements qui parfois relèvent de l’addiction, n’oublions pas aussi que les outils digitaux ont également permis à de nombreux enfants de garder un lien avec leurs enseignants pendant le Covid ! Au-delà de l’usage, la question de l’âge est également fondamentale. Selon Santé Publique France, les enfants de 2 ans passent en moyenne 56 minutes par jour devant un écran et jusqu’à plus d’1 h 30 dès 5 ans. En tant que médecin je recommande d’éviter l’usage de tout écran à un aussi jeune âge, car cela peut effectivement nuire à leur bon développement psychologique et cognitif ».
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