« 26,5 € c’est 7 000 €. C’est un beau 13e mois »
L’UFML-S n’a pas de mots assez durs pour s’opposer aux paroles de son ministre de la santé le docteur Francois Braun aux 4 V ce matin sur France 2 « 26,5 € c’est 7 000 €. C’est un beau 13e mois ».
.@FrcsBraun : "Une part de l'augmentation du tarif de la consultation doit répondre à un engagement collectif des médecins sur un territoire à mieux répondre aux besoins de la population. C'est donnant-donnant, il faut que chacun avance" 🔴🗣 #Les4V pic.twitter.com/GUSOIZTTt9
— Telematin (@telematin) February 23, 2023
Les médecins ne signent pas une convention pour avoir un 13e mois. Ils ne sont en rien les salariés de l’Assurance Maladie, ou le petit personnel du ministre de la Santé. Ils n’ont aucun engagement à fournir pour percevoir une augmentation tarifaire.
Nous affirmons que la convention proposée par le président Macron et donc par le ministre de la Santé et donc par le directeur de l’Assurance Maladie est dangereuse pour les médecins et pour les patients. Dangereuse pour les médecins, car elle ne tient pas compte de la réalité de la profession médicale libérale. Une profession qui s’engage plus souvent qu’à son tour, qui essaie de faire face à une demande de soins explosive alors même qu’elle a été abandonnée par les gouvernements successifs. Cette convention va engendrer des déplacages, un effondrement de la participation à la permanence des soins et ne va pas favoriser les installations. En ce sens elle est dangereuse pour les patients.
Pas une ligne de cette convention n’aborde l’attractivité du métier ou la facilitation des installations. Rien n’est fait pour l’avenir de la médecine : les futurs médecins et les jeunes médecins.
L’UFML dénonce une convention construite sur le manque, qui gère et pérennise la crise, mais ne cherche pas à la résoudre.
Une question se pose : le souhait du président Macron n’est-il pas de faire achopper la négociation conventionnelle, d’en finir avec ce système, de passer la médecine libérale par pertes et profits pour faire la part belle à la financiarisation et l’ubérisation du soin ?
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