Thérapies adjuvantes et cancer du sein : les conclusions d'un groupe d'experts réunis par le NIH
Une conférence de consensus sur les thérapies adjuvantes dans le cancer du sein s'est tenue du 1° au 3 novembre au NIH (National Institutes of Health) à Bethesda. Ce groupe de travail a rédigé certaines recommandations pour l'utilisation de l'hormonothérapie, de la chimiothérapie et de la radiothérapie adjuvante dans le traitement du cancer du sein.
"Les essais cliniques des dernières années ont contribué à l'accumulation d'une quantité énorme de nouvelles informations sur les thérapies adjuvantes", a déclaré le Dr P. Eifel, professeur de radio-oncologie au M.D Anderson Cancer Center de Houston.
Présidant cette réunion d'experts, elle a également souligné les avancées thérapeutiques dans la prise en charge du cancer du sein : "Les femmes avec un cancer du sein ont plus d'options de traitement et une meilleure chance de survivre à la maladie qu'auparavant. En même temps, décider d'un traitement est devenu plus complexe pour les patientes et pour leur médecin, en raison d'une liste croissante d'options efficaces".
Selon les experts, le choix d'une thérapie adjuvante doit être basé sur l'âge, la taille de la tumeur, la présence ou l'absence de récepteurs hormonaux, l'envahissement ganglionnaire, ainsi sur d'autres facteurs "généralement acceptés". Si de nouvelles technologies et les marqueurs moléculaires sont prometteurs, ils nécessitent néanmoins des études complémentaires.
L'hormonothérapie a été recommandée pour les femmes avec des tumeurs RE +, "quel que soit l'âge, le statut face à la ménopause, la taille de la tumeur ou l'éventualité d'un envahissement des ganglions drainant", précise un communiqué du NIH. Les experts ont noté que l'emploi du tamoxifène sur plus de 5 ans n'est pas soutenu par les données actuelles, bien que cela constitue un champ de recherche important.
Concernant la chimiothérapie, les experts recommandent la combinaison de plusieurs médicaments pour la plupart des femmes ménopausées ou non, avec absence/présence d'un envahissement ganglionnaire ou de récepteurs aux estrogènes. Les traitements incluant les anthracyclines ont montré un bénéfice léger mais significatif sur la survie. Les conclusions de cette réunion soulignent que les données actuelles ne permettent pas d'envisager en routine l'utilisation des Taxanes (docetaxel, paclitaxel) ou de la chimiothérapie à hautes doses + transplantation de cellules souches.
Selon les experts, les patientes qui ont bénéficié d'une mastectomie avec une tumeur primaire avancée ou 4 ganglions lymphatiques ou plus envahis par la maladie doivent recevoir une radiothérapie post-opératoire. Ce traitement reste discuté pour un nombre de ganglions touchés inférieur à trois. La radiothérapie post-opératoire est abordée en détail par les experts dans leur rapport.
Les auteurs ont également souligné le besoin d'inclure des mesures de la qualité de vie dans les essais sur les traitements adjuvants. De plus, des outils de décisions demandent à être développés. Les experts ont également souligné le besoin de nouvelles études cliniques sur de nouveaux traitements (chimiothérapie à hautes doses, taxanes, bisphosphonates), l'amélioration des techniques de radiothérapie, les facteurs prédictifs de réponse et sur l'hormonothérapie.
Source NIH. L'intégralité du rapport est disponible à l'adresse http://consensus.nih.gov.
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