Covid19 : les internes refusent de travailler infectés contrairement aux directives du ministère de la Santé
Dans sa FAQ publiée le 20 novembre 2020 destinée aux internes et aux étudiants en santé, le ministère de la Santé autorise le maintien en poste des internes infectés et asymptomatiques, à l’encontre des recommandations sanitaires.
Le Haut Conseil de la Santé Publique a émis un avis le 23 mai 2020 recommandant une éviction de 7 jours en cas de RT-PCR positive au Covid-19. Cette mesure est destinée à éviter la contamination des soignants et des patients par les personnels infectés, au-delà même du respect des mesures barrières.
Par le biais de cette FAQ, le ministère de la Santé prend donc sciemment le risque de contaminer les personnels et les patients dans les structures de soin.
En ce qui concerne les internes, cette vision à court terme, en dehors de toute logique sanitaire, ne saurait être justifiée. La continuité des soins peut être réalisée dans les cas extrêmes par la réquisition de soignants, y compris d’exercice privé, afin d’assurer la prise en charge optimale des patients et la sécurité de tous. Plusieurs publications scientifiques récentes ont démontré un risque important d’infections nosocomiales à SARS-COV 2 depuis l’émission de l’avis du HCSP. Ces nouvelles connaissances doivent être prises en compte. Il paraît donc défavorable pour le patient de maintenir en poste un interne testé positif lorsqu’un professionnel plus expérimenté et non infecté peut être réquisitionné.
Les internes ne sauraient pallier les défaillances des pouvoirs publics dans la lutte contre l’épidémie de COVID-19.
Les internes en médecine et en pharmacie, de par leur statut, ne sont théoriquement pas indispensables au fonctionnement des services. Malgré cela, ils se sont mobilisés depuis la première vague épidémique, payant un lourd tribut, physique et mental, dans leur lutte contre le virus. Il est temps d’observer enfin de la cohérence et de la considération, pour nous et tous ceux dont la santé est entre nos mains. La mesure incriminée est un grave signal envoyé aux personnels de santé et à la population générale mettant en péril la cohérence de la lutte contre l’épidémie.
Pour ces raisons, organisations représentatives de l’ensemble des internes en médecine et pharmacie de France, nous demandons le retrait immédiat et sans condition de la possibilité de maintien en poste des internes infectés.
Au mépris des autorités de santé pour les personnels soignants s’ajoute donc le mépris envers vos proches. Les internes ne prendront pas le risque de travailler dans des services en ayant été diagnostiqués COVID . Nous ne pouvons pas accepter d’être à l’origine de contaminations de patients.
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Descripteur MESH : Directives , Santé , Étudiants , Patients , Risque , Lutte , Pharmacie , Médecine , Santé publique , Soins , Physique , Logique , Publications , Temps , Conseil , Population , Continuité des soins , Sécurité , Virus , France
1 réaction(s) à l'article Covid19 : les internes refusent de travailler infectés contrairement aux directives du ministère de la Santé
Réjane THOMASIC| 29/11/2020-
Un autre exemple, depuis la crise du Covid, les directions des hôpitaux publics et le ministre de la santé,Monsieur Olivier Véran obligent les soignants contaminés par le virus du Covid, à venir travailler dans les hôpitaux, aux risques de contaminer leurs collègues soignants et les patients . C'est bien du travail forcé !
Et encore un autre exemple, les directions des hôpitaux obligent les soignants à revenir travailler sur leurs jours de repos ou de vacances . C'est aussi du travail forcé .
Le travail forcé et l'esclavagisme moderne sont considérés comme un crime contre l'humanité .
Les gouvernements français qui se sont succédés et les directions des hôpitaux publics, sont donc coupables de crime contre l'humanité .